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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  lundi 5 octobre 2020

Communiqué de presse : Carte scolaire, les premières annonces

 

Lundi 28 septembre, le gouvernement a présenté le projet de loi de finances 2021.

Si le budget de l’Education Nationale est en augmentation, les principales mesures annoncées n’ont pas matière à rassurer les enseignants.

Concernant la carte scolaire, + 2039 postes sont annoncés dans le premier degré et – 1800 postes dans le second degré. En parallèle, le nombre d’heures supplémentaires devrait très fortement augmenter avec l’ajout de l’équivalent de 2500 postes pour le second degré.

Dans le premier degré, le ministre a rappelé ses priorités : limite des effectifs à 24 en GS, CP et CE1, dédoublement des effectifs de GS en éducation et pas de fermetures d’écoles rurales.

Il semble donc que, cette année encore, la fermeture de classes dans les communes de – 5000 habitants ne soit possible qu’avec accord de la municipalité. Ce système entérine le transfert de décisions jusqu'alors prises par l'institution vers le politique local et est extrêmement inéquitable puisque le maintien de classes à effectifs très faibles limite, de fait, les possibilités d’ouverture dans des zones où le nombre d’élèves par classe est très élevé.

 

Dans le second degré, les mesures annoncées vont, une nouvelle fois, accentuer la dégradation des conditions de travail des enseignants qui ne pourront pas absorber toutes les heures supplémentaires. Le ministre n’a de cesse de répéter qu’il veut des professeurs heureux, qu’il veut améliorer leurs conditions de travail … ce n’est pas en amplifiant l’épuisement professionnel qu’il va y arriver ! D’autant plus quand les effectifs en collège et lycée continuent à augmenter.

 

Le projet de budget n’est pas à la hauteur des enjeux. La logique de redéploiement des emplois du 2nd degré vers le 1er degré a atteint ses limites et fragilise un échelon du système éducatif qui a pourtant besoin, lui aussi, d’être renforcé. Si le contexte budgétaire du pays est difficile, l’investissement dans l’Education qui est un investissement du pays dans l’avenir n’est jamais inutile. Les choix  gouvernementaux, à l’instar de la place de l’école dans le plan de relance sont insuffisants.

 

 

Poitiers, le 5 octobre 2020

Cécile CAPY-GILARDOT,

Secrétaire Départementale du SE-Unsa 86

06.29.85.29.27

86@se-unsa.org