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Deux heures de sport en plus au collège : un dispositif finalement inĂ©galitaire
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Pour leur troisième année d’existence, les 2 heures de sport en plus au collège (2HSC) seront bel et bien généralisées… aux collèges de l’éducation prioritaire. Cette décision acte l’échec d’un dispositif initialement destiné à tous les élèves volontaires.
 
 
Après avoir Ă©tĂ© expĂ©rimentĂ© dans 715 Ă©tablissements volontaires les deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, le ministère renonce dĂ©finitivement Ă  proposer le dispositif des 2HSC Ă  tous les collèges de France. L’instruction ministĂ©rielle parue au bulletin officiel du 7 novembre 2024 juge le dispositif efficace mais reconnaĂ®t que sa mise en Ĺ“uvre est perçue comme complexe et que sa gĂ©nĂ©ralisation Ă  l’ensemble des 7 000 collèges n’apparaĂ®t pas soutenable.
 
Par conséquent, la décision a été prise de ne développer le dispositif que dans les collèges volontaires de l’éducation prioritaire, soit, potentiellement, un millier d’établissements concernés, représentant près de 600 000 élèves. Le ministère entend bien profiter de l’accueil élargi de 8 h à 18 h en éducation prioritaire pour favoriser l’adhésion au dispositif, qui sera par ailleurs gratuit pour les familles.
 
Une dotation de la direction des Sports sera versĂ©e aux Ă©tablissements REP et REP+ volontaires, calculĂ©e sur la base de 20 € par Ă©lève inscrit au collège, avec un seuil minimal de 3 000 € par Ă©tablissement. Les collèges REP/REP+ dĂ©jĂ  inscrits dans le dispositif l’an dernier l’ont reçue en octobre, ceux qui se seront dĂ©clarĂ©s volontaires après cette date seront abondĂ©s en janvier 2025. Le ministère des Sports met Ă  la disposition des partenaires sportifs et des chefs d’établissement des kits d’accompagnement ainsi qu’une cartographie des collèges Ă©ligibles. 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Alors qu’un rapport du SĂ©nat avait dĂ©jĂ  pointĂ© les faiblesses des 2HSC, qui Ă©chouent Ă  attirer les Ă©lèves les plus Ă©loignĂ©s de la pratique sportive - son cĹ“ur de cible - avec une attention particulière sur les jeunes filles et les jeunes en situation de handicap, on ne peut que s’interroger sur la persĂ©vĂ©rance des ministères de l’Éducation et des Sports Ă  faire exister un dispositif coĂ»teux et difficile Ă  mettre en Ĺ“uvre. 
 
Si le choix de l’éducation prioritaire n’est a priori pas contestable, tous les Ă©lèves Ă©loignĂ©s de la pratique sportive n’y sont pas concentrĂ©s : quid des 6 000 collèges hors Ă©ducation prioritaire qui ne pourront pas en bĂ©nĂ©ficier, alors que certains s’étaient dĂ©jĂ  portĂ©s volontaires ? 
 
Par ailleurs, le SE-Unsa continue de dénoncer l’externalisation de la pratique physique et sportive des élèves à travers l’ouverture à des partenariats avec les structures des loisirs sportifs marchands, y compris les auto-entrepreneurs. Avec un budget potentiel de 3 millions d’euros, si tous les élèves des collèges REP et REP+ s’inscrivaient dans le dispositif, on ne peut que déplorer une nouvelle dépense dont ne profitera pas le sport scolaire, qui touche pourtant beaucoup plus de jeunes et peut s’appuyer sur l’expertise de personnels qualifiés tout en proposant une offre de qualité, en lien avec les valeurs de l’École.

 

 

 
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