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Depuis plus de 10 ans, il n'y a pas eu d'ouvertures écoles publiques en Vendée malgré les demandes fortes de plusieurs familles qui habitent dans des communes où il n'y a qu'une école, mais privée. Les différents DASEN qui se sont succèdés en Vendée n'ont jamais imposés aux élus (pro-privés pour certains) l'ouverture d'une école publique. Ils leur donnent les pleins pouvoirs pour en ouvrir et en fermer. Ils entérinent seulement la décision du conseil municipal sans jamais donner un avis. La laïcité peut-elle ainsi progresser dans notre département ?
Le SE-UNSA, en tant qu’héritier du Syndicat national des instituteurs, est aux côtés de la FCPE, de la Ligue de l’enseignement et des DDEN, membre du Comité national d'action laïque créé en 1953. Pour notre syndicat la laïcité n’a pas à être instrumentaliser à des fins d’exclusion, au contraire elle est porteuse d’un vivre ensemble, d’une confrontation sereine des opinions et donc d’un esprit critique. Le SE-UNSA se félicite de la parution en 2013 de la Charte de la laïcité et a pleinement conscience de la lourde et nécessaire tâche, incombant aux enseignants, de faire respecter les valeurs de la République.
Si l’école communale devient obligatoirement laïque par les lois Ferry, il faut attendre la loi de 1905 pour voir enlevés les crucifix dans les salles de classe d’écoles où nombre de maires l’imposent. Le gouvernement de Vichy reviendra sur certaines dispositions de la loi de 1905, ce qui explique le retour des crucifix dans certaines salles de classe d’écoles communales, objets qui seront retirés progressivement à partir de la Libération. Le dernier enlèvement de crucifix dans une école communale, dans un village de la France non soumis aux règles du Concordat, se fit par l’Inspecteur d’académie du Doubs en 2004 à Maisons-du-Bois-Lièvremont (pas très loin de la commune où Louis Pergaud fut instituteur) à l’initiative de responsables du syndicat UNSA/SE du Doubs avertis par un collègue. Par ailleurs à notre regret, du fait du maintien du Concordat, dans les trois départements d’Alsace-Lorraine, est tolérée la présence des crucifix à l’école publique.
Les établissements privés sous contrat d’association avec l’État organisent un réseau concurrent au Service public d’éducation, ils participent à la séparation de la jeunesse française. D’autre part en Vendée un certain nombre de communes n’ont pas d’écoles publiques et les demandes des parents d’ouverture d’école communale ne reçoivent pas de réponses positives. De plus avec les créations de nouvelles communes, nées de la fusion de plusieurs d’entre elles, certains maires du département argumentent de l’existence d’une école publique sur une ancienne commune précise pour se refuser à répondre à une demande d’ouverture d’ école de proximité située dans une commune autonome avant la fusion. Certains parents renoncent à scolariser leur enfant dans l’école publique vu potentiellement le temps passé pour les y conduire et le coût familial du transport. Ces situations diverses trouvent une illustration précise notamment dans les communes de La Rabatelière, Les Essarts ou La Chaize-Giraud.
Le SE-UNSA demande non seulement que dans toutes les communes une école publique de proximité puisse être proposée mais que l’enseignement délivré hors de l’École publique (sous et hors contrat) soit mieux contrôlé pour répondre pleinement au contenu et à l’esprit des programmes tout en s’assurant notamment qu’un effet Golem, auprès d’élèves en échec relatif en début de scolarité, ne s’installe pas dans certaines classes d’établissements privés.