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Un CDEN s'est tenue lundi 28/11 en présence de la Dasen et de la nouvelle Préfète du Vaucluse.
Le SE-UNSA est intervenu sur de nombreux sujets.
Consulter notre déclaration préalable.
Laïcité : La Préfète répond que « la laïcité est un sujet très important, et sensible en Vaucluse, nous nous efforçons de donner les meilleurs conseils de conduite à tenir ».
Mme la Préfète tient ensuite à remercier toute la communauté éducative pour sa vigilance sur ce sujet, en ayant alerté, dès la rentrée, de situations d’atteinte à la laïcité dans nos établissements, tout en faisant preuve de beaucoup de sang-froid.
Elle rappelle qu’il y a des outils mis à disposition des équipes.
Sur ce sujet, le SE-UNSA 84 était partenaire de la semaine de la laïcité (à voir ici).
Pour le SE-UNSA, la lutte contre les atteintes à la laïcité en milieu scolaire demande, au-delà des réponses de l’institution scolaire, un engagement politique fort, pour faire Nation à travers l’École.
Effectifs 1er et second degré : selon la DASEN, la courbe des effectifs ne cesse de décroitre, surtout dans le 1er degré. Cette baisse s’explique par la baisse des naissances dans le Vaucluse, qui en est la principale cause.
Ainsi, dit-elle, « nous prévoyons une baisse de 494 élèves l’an prochain. L’apport d’élèves ukrainiens est plutôt positif pour pallier cette baisse », précise-t-elle.
Le phénomène de baisse de démographie dans le second degré, est moindre, cependant, on amorce une petite baisse d’effectifs. Mais la baisse des effectifs de CM2 devrait engendrer une amorce de baisse des effectifs en collège, puis au lycée dans 4 ans ; Cette tendance à la baisse serait la même dans d’autres départements ; Pour le moment nous sommes plutôt préservés dans les lycées, mais la prévision dans les années futures est plutôt à la baisse.
Le SE-UNSA rapelle la crise du recrutement inédite mais prévisible et les difficultés rencontrées dans de nombreuses classes en termes d'effectifs.
Dans les conditions actuelles, une baisse d'effectifs (minime au regard de la taille du département) ne doit pas entrainer de suppression de postes.
Des créations de postes sont nécessaires, notamment pour les RASED et les besoins de remplacement.
Instruction en famille (IEF) : moins de 0,5 % dans le département, 1er et second degré confondus. Il y a eu cependant une forte progression depuis 2020. Cette forte progression s’explique par le confinement, à la suite duquel, certains parents ont souhaité garder le dispositif, notamment pour lutter contre les phobies scolaires de leurs enfants suite à cette déscolarisation forcée. On nous précise que depuis la nouvelle loi sur le séparatisme, une procédure bien précise doit être respectée par les parents, puis validée par la DASEN. Enfin, qu’une nouvelle IEN a été nommée en charge de ce dossier. Elle et en charge aussi de dossiers liés tels que l’éviction et l’absentéisme scolaire, par exemple. Les effets de ce travail sont visibles, car cela a permis de contraindre un certain nombre de familles de ramener vers nos écoles et établissements leurs enfants.
L'école insclusive : la Dasen annonce qu’elle s’engage à comptabiliser l’ensemble des élèves d’ULIS dans les effectifs des écoles et des établissements à la rentrée prochaine.
Cela est une des revendications du SE-UNSA depuis plusieurs années.
Pour l'UNSA-éducation, les places en ULIS sont trop peu nombreuses et les affectations des élèves parfois hasardeuses : certains élèves sont envoyés loin de chez eux. D’autres sont laissés dans le milieu ordinaire ou sont affectés sur d’autres dispositifs qui ne répondent pas nécessairement à leurs besoins.
La DASEN annonce la création de 2 ULIS collèges et indique que les affectations sont faites avec le plus grand soin.
Nous lui répondons que cependant, on a des élèves mal scolarisés, et une organisation qui conduit parfois à des situations explosives.
L’UNSA Education rappelle également qu’on a aussi trop souvent des enseignants nommés à titre provisoire, qui peuvent être en souffrance, dans les classes ULIS (5 enseignants sur 11 ULIS cette année).
La Dasen précise également que depuis le mois de mars, il y a eu une ouverture d’une unité d’enseignement à Carpentras ainsi qu’un dispositif d’auto-régulation qui permet aux enfants autistes scolarisés en milieu ordinaire d’avoir un sas de décompression.
AESH : La Dasen annonce une augmentation des moyens de recrutements, en terme d’ETP. Elle reconnait cependant un hiatus entre la prescription et la notification. Ainsi que la difficulté de prescrire des notifications pour les élèves de maternelle qui ne sont pas encore repérés comme des élèves à besoin éducatifs particuliers.
Elle précise qu’ils sont en train de travailler sur les modalités de répartition des AESH, avec beaucoup d’engagement et beaucoup de sérieux, mais que l’adéquation est complexe et génère un différentiel (notamment entre les notifications individuelles et celles mutualisées).
L’Unsa Education précise que les moyens actuels ne suffiront pas à atteindre cet objectif. Nous sommes favorables à l’école inclusive, mais il est néessaire que la loi sur le handicap soit respectée de manière équitable sur l’ensemble du territoire.
Cela passe aussi par une meilleure reconnaissance du métier avec un véritable statut et un salaire décent pour les AESH.
L'UNSA-éducation intervient sur le retard pris dans le renouvellement des contrats de certains et qui n’a pas permis le paiement en temps et en heure des maigres salaires de ces personnels et qui a généré beaucoup de stress et d’inconfort. C’est scandaleux !
A cela s’ajoute le manque d’AESH dans le premier comme dans le second degré.
Trop d’élèves en situation de handicap sont aujourd’hui en attente d’un.e AESH ce qui met sous tension l’ensemble de la profession.
L'Unsa-éducation intervient sur la prime REP et REP+ pour les AESH, que l’Unsa a obtenu en adressant un recours au Conseil d’Etat, et qui sera versée aux AESH dès janvier 2023, sera à la hauteur des attentes (voir cet article)….
La Dasen précise enfin que, s’agissant des notifications manquantes, le recrutement a lieu en permanence et que les situations individuelles vont être priorisées, mais elle ne connait pas le montant de l’enveloppe pour ces nouveaux recrutements.
Accueil des élèves ukrainiens et allophones : la DASEN indique qu'un grand élan de solidarité a permis l’accueil et la scolarisation d'enfants ukrainien et qu’il y a eu un redéploiement de 3 UPE2A provisoires dans le second degré (2 à Carpentras et 1 à Orange).
Cette scolarisation d’enfants ukrainiens concerne 32 élèves en maternelle, 104 en élémentaire, 82 au collège et 60 au lycée.
L’inégalité de traitement entre les allophones et les Ukrainiens est pointée.
La dasen répond que ce n’est en aucun cas les directives qui ont été données et de faire remonter les situations, le cas échéant.
Enfin, la DASEN précise que pour les établissements du second degré qui n’ont pas de dispositif UPE2A, c’est le CASNAV qui délègue des moyens, précisant que chaque élève qui relève du dispositif en a bénéficié, ou peut en bénéficier.
Entrants dans le métier : Pour l'UNSA-éducation, les stagiaires sont envoyés en classe avec une formation insuffisante pour leur permettre une prise en main sereine de leur classe.
En ce qui concerne les professeurs stagiaires à 100%, les temps de formation se multiplient sur des mercredis ce qui leur pose de grandes difficultés.
De plus, les déplacements sont trop coûteux pour ces personnels débutants.
L'UNSA-éducation est intervenu dès la rentrée et au CTA pour un meilleur aménagement de leur temps de travail, notamment une déduction de leur 60H de formation sur les 108H (voir cet article).
Ces personnels méritent un meilleur accompagnement, plus de considération et de respect.
Cette rentrée est révélatrice de la désaffection de l’ensemble des métiers de l’Education nationale qui dure depuis plusieurs années. Sans parler de l’augmentation des démissions ! L’ampleur du phénomène devient très inquiétante.
La revalorisation des métiers est un vaste chantier qui concerne tous les aspects : salaires, mobilité professionnelle et conditions de travail. Elle est urgente pour retrouver des candidats, pour rendre attractives certaines fonctions comme la direction d’école, dont beaucoup de postes sont également restés vacants, complexifiant encore les conditions de travail. Pour qu’enfin l’ensemble des personnels voient leur rémunération évoluer de manière significative avec une prise en compte rapide de la hausse de l’inflation. L’UNSA Fonction Publique demande au gouvernement d’organiser une nouvelle conférence salariale afin de pouvoir tenir compte du taux d’inflation de 2022 pour maintenir et augmenter le niveau de pouvoir d’achat de tous les agents publics en 2023.