SECTION SE-Unsa du VAUCLUSE - 5 RUE FAVART - 84000 AVIGNON
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Depuis l'élection du nouveau Président de la République, les annonces s’enchaînent. Le SE-Unsa juge précipitées les annonces pour la rentrée 2017. De tels projets doivent être précisés et soumis à discussion. Le SE-Unsa sera exigeant, combatif et constructif. Si des ajustements peuvent être nécessaires, il ne peut s’agir de déconstruire, même à bas bruit, la Refondation qui est tout juste en place.
Pour le SE-Unsa, les politiques ne doivent pas revenir sur les dispositifs mis en place au service des élèves depuis 5 ans, au risque de balayer les efforts de chacun et de remettre en cause l’engagement professionnel des enseignants au quotidien.
C'est le cas notamment pour le dispositif plus de maîtres que de classes qui se verrait supplanté par le dédoublement des classes de CP en REP+.
Le SE-Unsa soutient le dispositif PDMQDC car il permet de renforcer l’encadrement des élèves dans les zones les plus fragiles tout en permettant de nouvelles pratiques pédagogiques. Une décision de suppression, avec ses conséquences sur la gestion des personnels, est incompréhensible pour les acteurs qui font vivre ce dispositif tous les jours au plus près des élèves.
Les conséquences sur la gestion des personnels ne sont toujours pas claires, voire acceptables. Les enseignants touchés par la fermeture de leur poste « PDMQDC » doivent être nommés dans des conditions convenables et avec un choix non restreint.
Suite à notre demande, vous nous avez annoncé lors du CTSD d'hier que les enseignants sur un poste PDMQDC supprimé ont eu le "choix" entre prendre le poste d'adjoint "CP à 12 élèves" (ou maître supplémentaire en CP) de leur école ou de leur secteur, ou une participation à la 2ème phase avec bonification.
Pour le SE-UNSA, les enseignants sur un poste PDMQDC supprimé doivent pouvoir hiérarchiser les postes "CP à 12 élèves" (ou maître supplémentaire en CP) sur leur secteur géographique, et pas forcément que sur leur école.
Être enseignant « PDMQDC » sur une école n'est pas la même chose qu'être enseignant de CP sur cette école. De plus il y a plusieurs postes de « CP à 12 » sur chaque école REP+, cela doit donc être possible sur certaines écoles sans léser l'ensemble des enseignants concernés.
Ce dispositif coûte 33,34 postes pour notre département ; sans cela, le département aurait les moyens de mettre en œuvre ce qui était nécessaire pour l'Ecole, pour les enseignants, pour les élèves.
Nous disions lors du CTSD de février que la dernière dotation du quinquennat de l'époque confirmait l’effort budgétaire important et indispensable inscrit dans la refondation de l’École. La dotation ministérielle de 38 postes supplémentaires pour le Vaucluse pouvait alors permettre de répondre aux besoins des écoles du département pour la rentrée 2017.
Au vu du coût de ce dispositif, on peut considérer que cette dotation n'est finalement que de 5 postes, voire un peu moins.
La réorientation de 2500 postes pour cette mesure au niveau national, sur les 4000 créés par le quinquennat précédent, ne suffira pas.
Cela entraîne dans notre département :
des fermetures de postes « plus de maîtres » ;
La fermeture de 7 postes de maîtres G vacants ;
L'annulation de 3 ou 4 ouvertures de postes de TR sur les 5 prévues en février ;
La fermeture Ă©ventuel de 1 poste de psychologue vacant.
Le manque de maîtres G et de psychologues dans le département va donc s’accroître et montre l'urgence de départ en stage CAPPEI (ex CAPA-SH) et psychologue scolaire.
Les RASED sont plus que jamais laissé à l'abandon, laissant les équipes et les élèves en grande difficulté et sans solution. Le manque de psychologue, déjà criant sur certains secteurs va s'accroître.
Dans ces conditions, comment les Ă©quipes vont elles faire face aux besoins ?
Le nombre de remplaçants dans le département n'était pas suffisant et plusieurs classes n'ont pas été remplacées dans l'année faute de moyens. 5 postes devaient ouvrir à la rentrée 2017, ce qui n'était pas tout à fait suffisant mais permettait d'améliorer un peu le taux de remplacement. La non ouverture de 3 ou 4 postes laissera le département dans la même situation que cette année, avec donc des périodes sans remplacements.
Pour ces raisons notamment, le SE-UNSA a voté contre votre projet lors du CTSD d'hier.
Indirectement, ces mesures entraînent également des contraintes budgétaires fortes, et donc pas ou peu de latitude pour les évolutions démographiques de la rentrée prochaine.
Ainsi, le SE-UNSA s'opposera à des fermetures décidées en cette fin d'année, ou à des annulations d'ouverture prévue en février. Ces mesures de carte scolaire prises au mois de juillet ont des répercussions fortes sur les personnels, sur le fonctionnement de l'école, et donc sur les élèves.
Des écoles ont des effectifs chargées, en augmentation, et nécessite donc une ouverture. De plus ces postes pourraient être facilement pourvu.
Nous vous avions déjà alerté en février sur le sort des écoles rurales en général, et du sort des écoles primaires en particulier, notamment en terme de répartition pédagogique. Les écoles de Brantes, Cairanne, La Bastidonne devront être étudiées avec une grande attention.
L'école maternelle Giono à Bollène doit également être étudié avec bienveillance, comme cela a été fait en février : école difficile en REP (mais aurait pu être en REP+) avec une classe passerelle, mixité sociale en forte baisse depuis des années, peu ou pas d'efforts de la municipalité ...
Les écoles maternelles de Cavaillon et d'Avignon notamment sont surchargées, ce que nous dénonçons depuis plusieurs années.
Nos prévisions se confirment malheureusement et 2 écoles maternelles (grands cypres Avignon et Jean Moulin Cavaillon) connaissent des hausses d'effectifs avec probablement des problèmes de locaux, notamment à Cavaillon.
Nous disions en février que la non prise en compte d'ouvertures faute de locaux disponibles en particulier sur les communes d' Avignon et de Cavaillon, nous inquiètait par sa répétition au fil des années....Dans la plupart des cas, des élèves devaient être "orientés vers d'autres écoles", mais ces autres écoles avaient déjà des effectifs chargés en février, proche de l'ouverture !
Le problème est seulement déplacé.
Nous en avons la preuve aujourd'hui.
D'ailleurs, dans ces conditions, comment faire face à la fois à la création de locaux indispensables dans ces communes pour ce problème particulier et, dans le même temps, aux besoins de locaux pour le dédoublement de CP évoqué précédemment ?
4 écoles voient leurs décharges de direction augmentées de manière mécanique par la création des CP à 12 élèves, ce qui est positif. Cependant, des décharges supplémentaires pour d'autres directeurs d'école restent indispensables. De même les décharges pour le réseau haut Vaucluse et le réseau rural de Sault, ainsi qu'une création supplémentaire de référent de scolarité, au minimum, restent des revendications d'actualité.
Le solde de 5 postes disponibles à l'issue du CTSD de février risque donc de ne pas être suffisant.
A l'Unsa Education nous dénonçons ces situations. Nous réclamons donc une nouvelle dotation, par le recours entre autre à des listes complémentaires, pour compenser la perte de postes liés aux commandes présidentielles, pour une école républicaine laïque, inclusive et bienveillante pour ses personnels et tous ses élèves.