Une enseignante est en souffrance, en cela, nous sommes touchés, nous le déplorons et nous la soutenons.
Nous avons été sollicités dans l’urgence ce lundi pour co-signer un courrier commun à l’attention de la DASEN. Malgré la situation terrible décrite, aucune information ne nous a été donnée concernant « la teneur et le ton » de l’entretien en question. Malgré nos questions, nous n’avons obtenu aucun détail, aucune parole exprimée lors de cet entretien. Dans ces conditions, le SE-Unsa du Tarn a décidé de ne pas donner suite au courrier commun demandé, sur des faits que nous ne connaissons pas !
Ce que nous connaissons, dénonçons et déplorons, ce sont beaucoup de points décrits dans le courrier intersyndical envoyé à la DASEN :
c’est « l’éloignement entre la hiérarchie et les personnels, qui s'amplifie partout en France depuis de trop nombreuses années mais aussi d’une politique managériale que nous dénonçons dans les instances ».
c’est aussi la déconnexion avec nos dirigeants (Voir notre édito du bulletin départemental n°142 en pj) « Cette déconnexion se répercute bien évidemment sur les personnels, qui subissent des conditions d’accueil des élèves dégradées et toutes les conséquences de ces politiques délétères pour le Service Public : classes surchargées, inclusions difficiles voire impossibles, qui sont maltraitantes pour les élèves et les personnels, formation continue qui n'existe plus que dans les discours du ministre... »
Ce sont des « ministres successifs et avec eux toute la hiérarchie intermédiaire se drapent dans leurs tableaux Excel, leurs jolis chiffres (classes dédoublées, max 24...) et leurs statistiques tronquées pour présenter de beaux mirages, niant les souffrances des personnels de l’Éducation Nationale : AESH, enseignant·es, mais également personnels administratifs. »
C’est une actualité brutale, extrême, qui diffuse au travers des réseaux sociaux comme « le groupe des « Parents Vigilants », groupement piloté par Zemmour et son parti d’extrême droite Reconquête, à qui le Sénat a dernièrement déroulé le tapis rouge ». C’est aussi une judiciarisation croissante de la part de beaucoup de familles en ce qui concerne leur relation à l’école.
De notre point de vue, il est temps que la situation s’apaise, en prenant en compte les difficultés vécues par cette enseignante. Car, aussi malheureuse soit-elle dans ses conclusions, elle relate un événement que nombre de collègues ont déjà vécu en classe. Fort heureusement, et le plus souvent, ces moments de tension, trouvent, par la discussion, un dénouement plus acceptable.
Aussi, nous invitons tous les collègues en situation difficile à nous contacter le plus tôt possible, pour analyser leur situation, la comprendre, et travailler avec tous les partenaires à la résolution d’une crise dans la sérénité (à ce sujet, et c’est un droit, n’hésitez pas à vous faire accompagner par plusieurs organisations syndicales).
Le bureau du SE-Unsa 81