En raison de chiffres de contamination à la Covid-19 plus favorables ces derniers jours, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé, ce mercredi 22 septembre, un allègement des mesures sanitaires à l’école : les départements dont le taux d’incidence en population générale est inférieur à 50 vont voir le niveau de leur protocole sanitaire abaissé au niveau 1 dès le lundi 4 octobre.
Un allègement prématuré
L’évolution de la contamination s’est certes stabilisée, voire a reculé, sur certains territoires mais elle ne témoigne pas encore de baisses significatives pour justifier une mesure aussi conséquente que la levée du port du masque chez les élèves d’élémentaire définie en niveau 1 de protocole.
Pour le SE-Unsa, un allégement des mesures sanitaires en cohérence avec un recul de l’épidémie est attendu car le protocole pèse lourd sur les conditions d’exercice, mais en aucun cas ces mesures ne doivent porter sur une protection encore nécessaire et entrer en application de façon précipitée. Une telle mesure envisagée pour le retour des congés d’automne, après des chiffres mieux assis et une meilleure visibilité sur le comportement du virus chez les enfants en milieu scolaire, aurait été bien plus raisonnée !
Un allègement paradoxal
L’annonce d’un tel allègement semble quasi contradictoire de la stratégie gouvernementale puisqu’accompagnée de message d’extrême prudence sur les erreurs de précipitation à ne pas reproduire ou encore l’absence d’assouplissement sur le pass sanitaire. Par ailleurs, les élèves de 6 à 11 ans ne peuvent être vaccinés et n’ont comme seule protection contre le virus que les gestes barrières dont le port du masque.
Pour une fois, les mesures sont connues bien en amont de leur application, ce qui laisse davantage de temps pour les mettre en place. Il n’en demeure pas moins qu’elles doivent être lisibles et expliquées pour être comprises, acceptées et rassurantes. D’autres allègements sur les fermetures de classes ou le pass sanitaire étaient possibles, et peut-être/sans doute plus attendus par les personnels et les familles. Ils n’ont pas été choisis par le gouvernement et ce sans justification suffisante. Dommage…
Se pose aussi par conséquent la question de la levée du port du masque chez les personnels, majoritairement vaccinés, pour qui cette contrainte dans leur exercice modifie de façon importante depuis plusieurs mois la qualité de leur enseignement et les conditions de leur métier.
Le SE-Unsa appelle notre employeur à la plus grande prudence quant à l’évolution des chiffres et demande une amélioration du dépistage qui reste toujours d’actualité. Il serait fort dommageable de devoir rétropédaler et remettre à nouveau de la rigueur dans un protocole d’ici peu pour l’avoir allégé trop tôt.