Vendredi 27 mars, 13h, TF1… le ministre lance son scoop sur la carte scolaire au milieu d’un point de situation sur la crise du Covid-19 : aucune fermeture de classe sans l’accord du maire dans les communes rurales de moins de 5000 habitants, soit 95 % des communes françaises.
Si la période difficile que le pays traverse n’est pas propice à des échanges structurés et sereins, avouons que le lien entre les sujets de la crise sanitaire actuelle et de la carte scolaire pour la rentrée prochaine reste pour le moins ténu, à moins que ce ne soit le moyen de ne pas fâcher les élus…
Dans le monde de l’après crise, la question de l’offre éducative en milieu rural ne pourra plus se résumer à des mesures de bricolage annuelles dans un flou communicationnel.
Le ministère doit se saisir du travail mené dans certains territoires visant la recherche d’un consensus entre institution, élus et partenaires pour que la structuration de l’offre éducative en milieu rural de la maternelle au post-bac soit enfin pensée dans la durée pour donner à chacun les mêmes chances de réussir quel que soit l’endroit où il vit.
En attendant, le SE-Unsa exige le déblocage de moyens supplémentaires à la hauteur des besoins pour pouvoir répondre « en même temps » à ces nouvelles orientations et aux besoins des élèves les plus fragiles.
Cyrille Chaleix