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SE-UNSA 81


 Par SE-UNSA 81
 Le  mardi 9 mai 2017

Inclusion scolaire : résister aux mauvaises sirènes

 

Une nouvelle fois, nous prenons connaissance d’un tract du syndicat Snudi-FO qui émane du Puy de Dôme. Après celui de Seine-Saint- Denis en 2015, il est peu probable que ces propos soient isolés, maladroits, décontextualisés. Une nouvelle fois, nous sommes choqués.

 
En premier lieu, ce syndicat use du terme d’intégration et a du mal à employer celui d’inclusion, qui reflète la réalité de ce qu’a voulu la loi de 2005. Ce n’est pas un hasard mais relève d’une volonté de refuser la présence de droit dans les écoles des enfants en situation de handicap.
 
Bien caché derrière un recensement de difficultés, ce syndicat déroule son hostilité à cette démarche et tente d’entrainer les enseignants  vers une vision de l’École dont on pourrait exclure celles et ceux qui en empêcheraient la bonne marche.
Pour notre part, au SE-Unsa, nous avons soutenu la loi de 2005 et sa démarche d’école inclusive. Toute notre histoire syndicale porte ce projet d’une École où chacun a sa place, d’une École qui est une promesse pour tous.
 
Alors oui, de nombreuses questions se posent au quotidien pour réussir cette inclusion. Ces questions se posent aux enseignants, aux élèves et à leurs familles. Nous devons tout faire pour réussir l’inclusion et certainement pas y renoncer. Nous sommes aux côtés de nos collègues qui tous les jours se mobilisent pour réussir l’inclusion, pour faire reconnaître leur engagement et entendre les besoins quand les difficultés se cristallisent. Nous agissons localement comme nationalement en interpelant les autorités sur les améliorations nécessaires pour favoriser l’inclusion des élèves en situation de handicap notamment en ce qui concerne les actions de formation et les collaborations renforcées avec les professionnels de la santé. Nous sommes mobilisés pour réussir l’inclusion.
 
Face à la progression, notamment dans les urnes, du repli et du rejet, nous voulons promouvoir les valeurs humanistes et laïques de respect de chacune et chacun dans une société ouverte et bienveillante.
 
Nous tenons à dire que cette expression syndicale de remise en cause de l’inclusion n’est pas majoritaire et nous nous joignons aux associations liées au handicap qui ont, elles aussi, réagi.
Le CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées) a condamné ces propos et interrogé la confédération Force Ouvrière. Nous en attendons une condamnation sans ambiguïté.
 
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