Les premières annonces du projet de loi finances sont tombées le jeudi 10 octobre avec leur lot de coupes budgétaires. Le ministère de l’Éducation nationale est en première ligne. Au programme, suppression de postes et aucunes perspectives salariales. Nous sommes bien loin de la priorité à l’École.
Quelles sont les annonces ?
-
Augmentation du budget de 132 millions d’euros
-
Seuls sont sanctuarisés les budgets relatifs à la mise en place des réformes en cours auxquelles le SE-Unsa s’était opposé (Choc des savoirs, Pacte, groupes de niveaux, SNU…)
-
Aucunes perspectives de revalorisation salariale d’ici la rentrée 2026. Rien n’est prévu non plus pour compenser la baisse du pouvoir d’achat
-
Les suppressions de postes se poursuivent et s’amplifient avec 4 035 postes supprimés :
- 3 155 ETP sont supprimés dans le 1er degré public
-
180 ETP sont supprimés dans le 2d degré public
- 660 ETP sont supprimés dans le 1er degré privé sous contrat
- 40 ETP sont supprimés dans le 2d degré privé sous contrat
Comme chaque année, l’enseignement privé est une nouvelle fois moins impacté que le public concernant les mesures de fermetures*.
- Création de 2 000 postes d’AESH mais qui ne seront pas suffisants pour assurer l’accompagnement de tous les élèves en situation de handicap dont certains se retrouvent privés de solutions d’accueil adaptées.
L’avis du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, ce budget est tout simplement inacceptable et nous dénonçons le sacrifice de l’École publique. Les suppressions de postes - qui concernent presque exclusivement l’Éducation nationale - vont contribuer à dégrader encore davantage les conditions d’apprentissage des élèves et d’exercice des personnels.
Alors que l’attractivité de nos métiers est en berne, le projet de budget 2025 poursuit la destruction du Service public d’éducation et ne répond pas au décrochage salarial de la profession.
> Lire notre communiqué de presse : Budget 2025 pour l’École : suppressions en masse, aucune perspective salariale !
* Lire notre communiqué de presse : Dotation des moyens dans le second degré : le privé encore et toujours favorisé