Article publié le jeudi 9 septembre 2021.
Pour le SE-Unsa, tous les personnels qui exercent en éducation prioritaire, y compris les AED, les AESH et les PsyEN EDO, doivent pouvoir bénéficier de la même reconnaissance indemnitaire. Les conseillers pédagogiques qui participent concrètement à l’animation et au pilotage sont légitimes à demander la même indemnité que celle perçue par les IEN. Le SE-Unsa, avec l’Unsa Éducation, demande au Conseil d’État de mettre un terme à ces injustices.
Non à l’inégalité de traitement
Le SE-Unsa a dénoncé l’inégalité de traitement entre les personnels travaillant en Rep et en Rep+.
Ignorant le rôle des AED et des AESH, les décrets ne prévoient pas de les inclure alors que d’une part, ils exercent au même titre que les autres personnels dans les territoires (écoles et établissements) ouvrant droit à l’indemnité, d’autre part, ils contribuent eux-aussi aux objectifs de la circulaire définissant la part modulable en Rep+.
Pour écarter les PsyEN, les décrets de 2021 et de 2015 différencient lieu d’affection et lieu d’exercice ce qui permet d’exclure les PsyEN EDO.
Enfin, alors que les conseillers pédagogiques de circonscription (CPC) sont impliqués au quotidien dans l’animation, la formation, ils sont exclus de la reconnaissance financière pourtant accordée aux IEN.
Non à la rémunération au mérite
À cette première injustice, le ministère en ajoute à présent une deuxième en créant une part modulable par école et établissement. Avec une enveloppe budgétaire fermée, les parts modulables seront différenciées, créant ainsi sentiments légitimes d’injustice entre les personnels et cela, pour introduire la rémunération au mérite dans l’Éducation nationale.
Dialogue sociale dans l’impasse
Reconnaître et respecter les conditions d’exercice particulièrement difficiles en Rep+ est une exigence minimale que l’employeur devrait mettre en œuvre sans qu’il soit besoin pour cela d’un recours juridique.
Après avoir agi en vain dans les instances de dialogue social du ministère, le SE-Unsa et l’Unsa Éducation saisissent le Conseil d’État pour, d’une part d’annuler les dispositions relatives au « mérite » et d’autre part, pour permettre aux exclus de la prime d’en bénéficier.