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Déclaration Unsa-Éducation
CTSD 7 avril 2014
Un nouveau gouvernement est désormais connu.
Un nouveau ministre arrive rue de Grenelle. Pour l’Unsa-Éducation, l’engagement de la création de 60 000 emplois doit se concrétiser et la poursuite des réformes de notre système éducatif est indispensable.
Après une consultation dans l’urgence concernant les programmes, nous sommes toujours dans l’attente d’un projet autour des nouveaux cycles annoncés.
Après la mise en place des ESPE qui ont absorbé de nombreux postes, nous sommes toujours dans l’attente d’un abaissement du nombre d’élève par classe.
Après les annonces de titularisation des AVS, nous sommes toujours dans l’attente de supports budgétaires.
Après la clôture des négociations autour des métiers, nous sommes toujours dans l’attente d’un vrai projet autour du statut de l’école et de ses directeurs.
Après l’annonce d’une relance de la scolarisation des moins de 3 ans, nous sommes toujours dans l’attente de créations de postes ainsi que de dispositifs adaptés.
Après l’annonce de moyens supplémentaires concernant l’éducation prioritaire, nous sommes toujours dans l’attente d’une déclinaison pour le Tarn. A ce jour, seulement deux réseaux ont été accordés à la région Midi Pyrénées, ils sont en Haute Garonne.
Vous comprendrez que dans ce contexte la préparation de la carte scolaire retardée à la fin des élections municipales (je ne ferais aucun commentaire) ne déclenche pas notre enthousiasme !
Ainsi, seulement 3 postes pour compenser l’augmentation de 70 élèves dans notre département, la situation ne se dégrade pas mais ne s’améliore pas non plus.
L’Unsa-Éducation sera attentif à la mise en place de cette carte et verrai d’un bien mauvais œil que le CTSD vienne dégrader les conditions d’enseignement pour faire du « qualitatif ».
Nos collègues ne peuvent plus continuer à accueillir encore plus d’élèves dans leur classe pour faire vivre des dispositifs pédagogiques nouveaux.
D’autant que la démographie scolaire annoncée sur le site du Ministère prévoit 35600 élèves supplémentaires à la rentrée 2014 et 23400 en 2015. Dans le primaire ce sont au moins 3000 postes qui seront absorbés par les seules ouvertures de classes en 2014 et 2015 ? Nous craignons que le Tarn reste confronté à la même situation léguée par le gouvernement Sarkozy.
Dans le Tarn, 2014 sera l’année d’une carte scolaire à minima qui ne permettra pas de répondre aux espérances de notre profession.
L’Unsa-Éducation est une organisation réformiste pour qui le dialogue social est fondamental.
Nous avons fait le choix d’être assis à la table de négociation et de participer à la refondation de l’école souhaitée par le président de la république.
Nous espérons que dans un gouvernement de « combat », le nouveau locataire de la rue de Grenelle saura conjuguer audace et dialogue, mais aussi courage politique pour garder le cap d’une ambition éducative juste pour les élèves comme pour le personnel.