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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  vendredi 6 octobre 2023

Evaluations d’école, Problèmes de paie, "pacte",... les sujets abordés avec Monsieur le Recteur

 

L'UNSA Education a été reçue en audience bilatérale ce jeudi 5 octobre 2023. L'occasion pour le SE-UNSA d'aborder les sujets qui préoccupent nos collègues et de faire passer quelques messages.

  • Moyens alloués au 1er degré dans la Somme :

Nous nous sommes interrogés auprès du Recteur sur la distorsion entre une communication sur la limitation du nombre d'élèves par classe à 24 en GS-CP et CE1 et une réalité de terrain qui la dément. Nous avons ainsi mis dénoncé l'impossiblité d'ouvrir de nouvelles classes à la rentrée au motif qu'il n'y avait plus de "réserve" alors que, dans le même temps, nous apprenions que des demi-postes de CPC avaient abondé les circonscriptions au cours de l'été et pour lesquels aucun appel à candidature n'a été réalisé.

La situation des écoles "orphelines" (écoles non-classées en REP qui accueillent parfois un public plus défavorisé qu'en REP+ !) a été abordée. Nous avons dénoncé l'annonce du nouveau report de l'évolution de la carte de l'éducation prioritaire à 2025 qui obscurcit à nouveau les perspectives d'améliorations des conditions de travail des élèves et des personnels de celles-ci.

  • Les évaluations d'écoles :

Les représentants du SIEN-UNSA (Syndicat des IEN) et ceux du SE-UNSA ont pu présenter au recteur une vision partagée de ce dispositif. Beaucoup de temps et d'énergie dépensés par des personnels déjà débordés pour un résultat pour le moins mitigé. Ainsi, même lorsqu'une équipe s'engage positivement dans la démarche et que les échanges avec les évaluateurs externes sont constructifs, de quels leviers dispose-t-on pour que les préconisations s'appliquent au bénéfice des élèves ?

Le Recteur nous a dit partager notre point de vue et qu'il ferait très prochainement des annonces à ce sujet pour que le processus pèse moins sur les personnels et que cela puisse déboucher sur des améliorations concrètes. Les représentants de l'UNSA ont rappelé la nécessité de dégager du temps institutionnel pour mener à bien ces évaluations qui pourrait se traduire, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres académies pour les PE, par une exemption de participation aux animations pédagogiques.

  • Le "pacte" :

Le SE-UNSA a rappelé son opposition à ce "travailler plus pour gagner plus" dans un contexte où une très grande majorité de collègues se plaignent de leur charge et de leurs conditions de travail. Nous avons également pointé le fait que cela contribuait à dégrader les relations au sein des équipes et que la plus-value pour les élèves nous semblait au moins relative.

Le point du vue du Recteur est naturellement différent. Arguant du fait qu'il était comptable de la bonne mise en oeuvre d'une politique publique prioritaire (on avait bien compris que le pacte, c'est prioritaire sur beaucoup de choses !), il se satisfaisait du fait que plus de 60% des moyens alloués pour notre académie dans le cadre du pacte avaient déjà été distribués. Il nous a assuré que le quantitatif ne saurait évidemment être le seul élément déterminant la réussite de ce dispositif et que des groupes de travail sur les exigences qualitatives de ce qui était mis en oeuvre dans le cadre du pacte allaient être créés.

  • Les problèmes de paie :

Le secrétariat général et le cabinet du recteur ont déclaré ne pas avoir été alertés par les services en amont des problèmes de paie qu'ont rencontré un certain nombre d'agents (voir http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article4476 ). C'est donc bien l'interpellation du ministère par notre organisation à ce sujet, qui a déclenché une réaction très rapide permettant aux collègues qui n'avaient pas été payés de percevoir un acompte dès le 2 octobre au lieu du 9.

  • Réunions sur la pause méridienne :

Une inflation du nombre de réunions sur le temps de pause méridienne est observée ces dernières années (invitations hiérarchiques à des temps d'information ou de formation en visio, ESS,....). Même s'il ne s'agit certainement pas de l'unique cause, elle contribue néanmoins au sentiment d'épuisement professionnel des collègues. Nous avons donc profité de cette audience pour inviter l'administration à réféléchir à une charte des bonnes pratiques en la matière afin que, si cette modalité persiste, elle soit davantage partagée et moins subie.