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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  lundi 10 mai 2021

Remplaçants 1er degré : Expérimentation ANDJARO, KEZACO ? (suite à la réunion du 10 mai)

 

L'ensemble des enseignants remplaçants du 1er degré du département de la Somme a reçu hier un courrier les invitant à une réunion d'information sur la "solution Andjaro".

Pour résumer : Une entreprise de type Startup a été sollicitée par le ministère afin de développer une application smartphone destinée à rendre la gestion du remplacement plus efficiente. Le département de la Somme a été choisi comme département pilote pour mener une expérimentation à la rentrée prochaine.

Cette démarche appelle plusieurs commentaires de notre part.

  • Pendant qu'on supprime encore et toujours des postes administratifs pourtant indispensables à la gestion des ressources humaines, on mobilise des fonds publics que l'on destine à une entreprise privée pour effectuer une mission qui rentre pourtant dans le cadre de la RH ;
  • Les enseignants remplaçants, appelés à pouvoir intervenir rapidement sur l'ensemble du département ne sont ni équipés d'un téléphone mobile professionnel, ni a fortiori d'un smartphone.

En conséquence, et bien que ce ne soit pas explicitement rappelé dans le courrier de Monsieur l'Inspecteur d'Académie, le SE-UNSA rappelle que l'utilisation de ce type d'application ne peut se faire que sur la base du volontariat. La participation à la réunion de présentation, d'autant plus qu'elle se déroule hors temps de service, suit la même logique.

Lors de la réunion du 10 mai, nous avons pu en apprendre un peu plus sur ce qui est proposé. Soulignons le fait que les conditions de cette réunion en visioconférence ont malheureusement été à la hauteur de la réputation de l'Education Nationale en la matière.

Monsieur Décle, Secrétaire Général de la DSDEN, Madame GARIDI, chef de la DPE, ainsi que les responsables d'ANDJARO ont bien répété à plusieurs reprises que l'utilisation de cette application demeurait sur la base du volontariat des agents qui devront donner leur accord explicite pour que soit utilisé, notamment, leur numéro de téléphone moblie personnel.

  • Dès validation du remplacement par la DSDEN, un mail sera envoyé sur la boite mail académique du remplaçant avec les informations suivantes :
    • nom, adresse, coordonnées mail et téléphonique de l'école de remplacement ;
    • nom du collègue remplacé ;
    • nom du directeur d'école.
  • En même temps, le secrétariat de l'IEN ainsi que l'école de remplacement seront informés de l'affectation du remplaçant.
  • En plus, et sur la base du volontariat, un sms pourra étre envoyé au remplaçant avec ces mêmes informations.
  • L'application web ou smartphone, si elle est utilisée par le remplaçant, pourra comporter les informations complémentaires suivantes :
    • Lien vers Google Maps pour connaitre l'itinéraire pour se rendre à l'école ;
    • Horaires de l'école ;
    • Niveau de classe ;
    • Historique des "missions" réalisées avec leur type (maternelle, élémentaire, ASH,...)

Malgré les réserves qu'il a exprimées plus haut et qui demeurent d'actualité, le SE-UNSA n'appelle pas au "boycott" de cette application. En effet, son utilisation pourra effectivement permettre à de nombreux remplaçants d'accéder à des informations qui leur manquent parfois cruellement lorsqu'ils prennent connaissance de leur affectation (horaires de l'école, niveau de classe, ou encore lien GPS). Une periode d'expérimentation débutera à compter de la semaine prochaine, il sera intéressant de déterminer, à l'usage, les avantages et les défauts de ce qui nous est proposé. Les services de la DSDEN ont d'ailleurs été très clairs quant au fait que c'était l'objectif principal de cette expérimentation.

La "solution ANDJARO" doit donc bel et bien apporter de la plus-value à celles et ceux qui ont choisi délibérement de l'utiliser. Celles et ceux qui feraient le choix inverse, tout aussi respectable, ne doient être en aucun cas pénalisés. Ainsi, si une secrétaire de circonscription dispose de l'application sur son ordinateur professionnel (ce qui sera le cas d'après ce que nous avons compris), celle-ci devra être en mesure de communiquer, par exmple, le niveau de classe et les horaires de l'école à l'enseignant qui les lui demandera lorsqu'elle lui communiquera son affectation selon la procédure habituelle.

Quelques garde-fous s'imposent cependant d'ore et déjà :

  • sans téléphone mobile professionnel avec abonnement, l'utilisation de cette application ne pourra jamais être imposée ;
  • nous devons disposer de garanties quant à l'utilisation de nos données personnelles que pourrait récupérer l'application (coordonnées mails et téléphoniques, mais aussi coordonnées GPS...)

Il nous a été indiqué que le sujet serait abordé lors de la réunion de la CAPD du 17 mai prochain. N'hésitez pas à nous communiquer vos interrogations à 80@se-unsa.org.