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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  vendredi 27 novembre 2020

Alerte sociale "épuisement professionnel" : négociation préalable avec le DASEN du 27 novembre 2020

 

Suite à l'alerte sociale adressée le 23 novembre (voir http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article3716), le DASEN a reçu les représentants de SE-Unsa, Snuipp-FSU, Snudi-Fo, Sgen-CFDT et de CGT-Educ-Action ce vendredi 27 novembre. Le dépôt d'alerte sociale concerne l'épuisement professionnel des professeurs des écoles, la nécessité de suspendre les actions de formation continue non-urgentes, et le respect du droit à la déconnexion.

- Nécessité de suspendre les actions de formation :

En réponse aux doutes formulés par l'ensemble des organisations syndicales quant à la pertinence du maintien de ces formations malgré les difficultés évoquées (problème de connexion, d'organisation humaine et matérielle, de remplacement et de brassage...) le DASEN affirme que la Somme est un département en capacité d'assurer ces formations ainsi que les remplacements qu'elles engendrent. Le SE-Unsa donne alors quelques exemples prouvant le contraire. Le DASEN assure qu'une vigilance sera appliquée, si les informations lui sont remontées. Il invite ainsi les collègues en difficulté personnelle ou matérielle à se manifester afin d'envisager des solutions possibles.  Ces demandes seront "traitées avec la plus grande bienveillance".

Le SE-Unsa a répondu au DASEN que ce n'etait certainement pas la réponse qu'attendent les enseignants dont il ne semble pas mesurer le degré d'exaspération à ce sujet. Cette exaspération impacte d'autnt plus l'intérêt porté  aux formations proposées, et donc le dégré de leur implication.

- Nécessité de donner aux formateurs le temps et les moyens d'adapter leurs modules de formation :

Il est précisé que les collègues formateurs ont été accompagnés dans la mise en place des formations à distance, avec des outils clés en main. Des différences sont constatées sur le retour qu'ont pu faire les formateurs à l'administration d'une part, et aux organisations syndicales d'autre part. Le DASEN ajoute qu'un formateur doit se sentir autorisé à contacter Mme Malassis s'il se sent en difficulté. Les PEMF seront tous dotés d'un ordinateur dans un avenir proche...

Comme pour le premier point, cette réponse ne nous semble pas satisfaisante. Le SE-Unsa, ainsi que les autres organisations syndicales, continuent à soutenir les formateurs en leur proposant d'autres modalités d'interpellation.

- Nécessité de respecter le droit à la déconnexion des enseignants :

Le DASEN réaffirme que ce droit des salariés s'applique dans l'Education Nationale et que lorsqu'un IEN est amené à le faire, il ne saurait y avoir l'exigence d'une réponse avant le lundi matin. Le DASEN apportera une vigilance particulière au droit à la déconnexion, sauf situations urgentes qui mettraient en cause la sécurité ou la santé des écoles et des enseignants. Un écrit sera envoyé aux IEN dès ce vendredi 27 après-midi pour le leur rappeler.

Cette réponse, tout à fait appropriée, a cependant été nuancée par le SE-Unsa. En effet, nous avons pointé le fait que ces demandes d'IEN sur le weekend étaient parfois impulsées par le DASEN lui-même et ne concernaient ni la sécurité, ni la santé des élèves ou des enseignants. Nous avons également tenu à reconnaitre le soutien et la disponibilité de la majorité des IEN, par ailleurs confrontés aux mêmes difficultés sur ce sujet, envers les directeurs d'école. Comme sur les sujets précédents, le SE-Unsa a rappelé la nécessité de "desserrer l'étau" pour tous les personnels dans ce contexte d'une Ecole dont on ne peut pas consiéderer qu'elle fonctionne normalement dans ce contexte sanitaire.

A l'issue de l'audience, le SE-Unsa et les autres organisations syndicales, estimant ne pas avoir été entendues, ont décidé d'alerter le Recteur afin de réclamer une harmonisation académique. En effet, les formations ont été suspendues dans les départements de l'Aisne et de l'Oise.

En parallèle, le DASEN nous a adressé une réponse à notre courrier du 17 novembre. Nous vous laissons la lire (en pièce-jointe) et en apprécier la substance.