Alors que les directives sur la reprise le 11 mai dans les écoles de notre département laissent la main aux collectivités et aux équipes (c'est tellement plus pratique !!!), le SE-Unsa essaie de vous aider à y voir plus clair en fonction des propos exprimés par le DASEN lors des réunions des dernières instances.

C'est la collectivité qui décide si elle est en capacité d'ouvrir l'école selon les termes du protocole sanitaire. Si elle n'est pas en mesure d'appliquer les préconisations, l'école ne doit pas ouvrir. Le DASEN a bien rappelé que la priorité était celle-ci.

Si la collectivité prend l'engagement (et donc la responsabilité) de pouvoir respecter les consignes sanitaires et décide l'ouverture, c'est au directeur, en concertation avec la collectivité, de décider de l'organisation retenue. Le DASEN a dit être conscient du fait que le protocole serait extrêmement difficile à appliquer (nous estimons que c'est même impossible), notamment avec les plus jeunes. Il recommande donc, dans les écoles qui rouvriront, de le faire avec très peu d'élèves, quitte à pouvoir en accueillir davantage les semaines suivantes, de manière très progressive.

Si on prend en compte l'accueil prioritaire des enfants de personnels de santé, des forces de l'ordre, des personnels de l'aide sociale à l'enfance, des enseignants, et, venant tout de suite derrière, des enfants les plus fragiles sur le plan scolaire, il est évident qu'il sera difficile d'en accueillir davantage. Cela va d'ailleurs dans le sens de ce que le bureau départemental du SE-Unsa a suggéré au DASEN mercredi 29 avril (voir cet article http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article3558) mais aussi de ce qui sera mis en place dans les écoles d'une petite commune aux moyens restreints, à savoir la Ville de Paris !

Si votre collectivité décide d'ouvrir coûte que coûte, retenez donc l'organisation de votre choix, en fonction de vos possibilités, AVEC LE MOINS D'ELEVES POSSIBLE. Le DASEN a dit: "Quelle que soit l'organisation retenue localement, ce sera toujours la plus pertinente." Le DASEN a également précisé que les équipes pouvaient demander des journées de préparation supplémentaires après le 11 mai. Le mardi 12 mai nous semblant vraiment le minimum, la semaine complète permettant de le faire sereinement... mais la lucidité et la sérénité ne semblent pas être de mise tant le gouvernement s'entête à vouloir rouvrir le plus d'écoles possible dans l'urgence.

NOUS RAPPELONS EGALEMENT QUE LES REUNIONS EN PRESENTIEL SONT INTERDITES JUSQU'AU 11 MAI.

Pour les situations personnelles des enseignants mis en difficulté par une reprise en présentiel, voir cet article: http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article3561

Le SE-UNSA travaille actuellement à des outils qui vous seront communiqués afin de vous accompagner le cas échéant dans l'usage de votre de devoir d'alerte et de votre droit de retrait.