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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  jeudi 21 novembre 2013

Déclaration du SE-UNSA AU CSE

 

Séance du 14 novembre 2013 - Déclaration SE-Unsa

Conseil Supérieur de l’Education

L’appel à la grève lancé ce jour  par certaines organisations  conduit à exacerber les difficultés -  réelles - de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires plutôt qu’à les résoudre. Le SE-Unsa ne peut se situer dans cette logique, d’autant plus que l’instrumentalisation politique du dossier fait perdre de vue l’essentiel : il s’agit bien d’abord de mieux organiser le temps scolaire pour favoriser les apprentissages de tous les élèves. Une communication ministérielle plus claire sur cet objectif central est indispensable, en particulier en direction des enseignants, auxquels le ministre ne s’adresse pas suffisamment. Les inégalités entre les territoires ne datent pas de la réforme des rythmes et l’Ecole a peu de pouvoir pour les résoudre. En revanche, il est de sa responsabilité de réduire les inégalités de réussite scolaire au sein de la classe et 5 matinées au lieu de 4 peuvent y contribuer.

La concertation locale est indispensable. Et les équipes ont autant besoin d’être accompagnées par les équipes de circonscription et départementales que les  élus communaux. Les comités de suivi locaux doivent être dynamisés et jouer un rôle plus important.

Nous voulons également profiter de cette réunion du CSE pour attirer l’attention du ministre sur la nécessité de penser la refondation pédagogique dans le cadre de l’ensemble que constituent depuis la loi d’orientation l’école et le collège.

Les travaux sur les contenus de formation, les programmes, ont été lancés avec les enseignants du premier degré mais on ne voit pas à ce jour comment les enseignants du collège seront associés. Il ne nous parait pas imaginable que les programmes du cycle 3 (cm1, cm2, 6ème) puissent être définis sans les impliquer dans leur élaboration.

Le conseil école-collège a été institué dans la loi mais sa mise en œuvre ne peut exister sans moyens (temps de réunion, possibilité de travail en commun). Lors du CSE de juillet, le SE-Unsa a milité pour une approche réaliste et pragmatique qui évite l’accumulation de réunions aux objectifs mal définis et à l’efficacité parfois douteuse. Nous avons demandé une remise à plat de l’ensemble des réunions statutaires auxquelles participent les enseignants aussi bien dans les écoles que dans les collèges, une réflexion sur leurs objectifs et  leur organisation et leur articulation cohérente pour optimiser le temps de travail collectif.

Les groupes de travail sur le métier doivent être, entre autres sujets,  l’occasion d’interroger le fonctionnement des conseils de classe, du conseil pédagogique au collège, des conseils de cycle et conseils d’école à l’école primaire, de façon à renforcer la continuité et la cohérence de la scolarité commune.

Enfin, nous rappelons l’urgence d’annoncer une décision sur la demande de suppression de la note de vie scolaire, les conseils de classe du premier trimestre se réunissant dès la semaine prochaine.