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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  jeudi 1er mars 2012

Annonces de Sarkozy : le miroir aux alouettes !

 

Ou comment faire des économies sur le dos des profs en prétendant le contraire !

Le candidat-président Nicolas Sarkozy a annoncé vouloir proposer aux professeurs certifiés volontaires de travailler 26 heures par semaine en présence des élèves, au lieu de 18 heures actuellement, pour gagner 25% de plus, soit 500 € supplémentaires.

Il propose aux enseignants de travailler 44 % de plus contre une augmentation de 25 % de leur rémunération. Il s'agit tout simplement d'une régression.

C’est une duperie inouïe  car en réalité cette proposition reviendrait à faire des économies sur le dos des profs en prétendant le contraire !

Cette proposition montre également que le président méconnaît totalement la réalité de l’enseignement. Elle est en décalage avec la réalité parce qu'il y a beaucoup de professeurs qui font déjà 22 ou 23 heures, contraints de faire des heures supplémentaires à cause des suppressions de postes massives de ces dernières années, et ils sont au-delà des 25%" de hausse salariale proposée par M. Sarkozy.

Un prof qui fait 8 HS perçoit plus de 10 000 € de plus sur un an. Avec Nicolas Sarkozy, il n’en recevrait que 6000 sur la même période. Soit 4000 € d’économisés sur le dos du prof…

Par ailleurs, en les faisant travailler près de 50% de plus, le président peut remplacer 3 profs à 18 heures contre 2 à 26… économisant près d’un tiers des enseignants du second degré !

Avec 420 000 enseignants aujourd’hui, il peut espérer supprimer près d’un tiers des emplois à terme soit 130 000. La mesure serait encore plus radicale que les 80 000 emplois supprimés pendant le quinquennat !

La mesure ne touche pas les enseignants du primaire, alors qu'ils sont déjà les plus mal payés, sont déjà présents 26 heures dans les écoles, ne touchent presque aucune rémunération supplémentaire.

À aucun moment, le président n’évoque le différentiel existant pour tous les enseignants, du second comme du premier degré, avec leurs homologues européens ! Toutes les études le montrent, ils gagnent 20% de moins.

Pour le SE-Unsa, le président de la République avait fait en 2007 une promesse aux éducateurs qu’il n’a pas tenue. Le candidat-président fait pire, il leur promet de travailler plus pour gagner moins…