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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  mercredi 11 janvier 2012

Retraites, un coup de bambou supplémentaire

 

Comment aggraver encore les mesures prises à l’occasion de la loi Woerth sur les retraites de 2010 ? Pas difficile pour le gouvernement ! Présenté par François Fillon, un simple amendement suffit.

Il accélère le passage à 62 ans de l’âge de la retraite. En 2017 au lieu de 2018, il ne sera pas possible de partir en retraite si on n’a pas 62 ans. Les fonctionnaires nés entre 1952 et 1954 devront, quant à eux, partir un à trois mois plus tard que ce qui avait été décidé l’an dernier. De même, le recul à 67 ans de l’âge pour toucher une retraite sans décote interviendra un an plus tôt que prévu, en 2022 (lorsque la génération 1955 atteindra cet âge) au lieu de 2023.

Pour les catégories actives, la punition est comparable : les générations entre 1957 et 1960 seront concernées.

Cette mesure est encore plus injuste pour certains enseignants du premier degré. En effet, alors que leur âge de départ à la retraite reculera d’un à quatre mois, ils se verront obligés de faire une année scolaire entière. Un mois de plus se traduira ainsi pour certains par douze mois supplémentaires ! Et on ose parler d’égalité !

La loi Woerth n’a pas encore un an de mise en œuvre qu’elle est déjà modifiée. Le gouvernement fait le choix d’aggraver encore les conditions de départ en retraite.

Notre système devient ainsi, en Europe, l’un des plus durs et des plus défavorables aux salariés.