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Revalorisation des enseignants : 75% des enseignants sur la touche !
Article publié le vendredi 2 avril 2010.
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Revalorisation des enseignants
 
Communiqué
 
La Nation vous doit une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail.
 Nicolas Sarkozy
Lettre aux éducateurs, le 4 septembre 2007
 
Communiqué de Presse du SE-UNSA
 
Revalorisation : 75% des enseignants sur la touche !
 
Etrange conception du dialogue social : c’est lors d’une interview à RTL que Luc Chatel vient de laisser entrevoir les contours de la revalorisation des enseignants annoncée par le Président de la République. C’est l’option la plus basse qui a visiblement été retenue. Elle exclut la très grande majorité des enseignants actuellement en exercice.
 
Les mesures annoncées (157 euros supplémentaires pour les débuts de carrière) ne concerneraient, en effet, que les futurs recrutés au master et par lissage, les enseignants qui n’ont pas encore atteint le 5ème échelon, soit ceux ayant 7 années d’ancienneté. Il y a fort à parier qu’à niveau de recrutement identique, de nombreux étudiants préfèreront se tourner vers l’emploi privé, nettement mieux rémunéré à diplôme égal. La question de la réduction des viviers de recrutements, induite par la mastérisation, se pose donc avec acuité.
 
Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, dont on nous disait qu’il mettrait du beurre dans les épinards des enseignants, laisse un goût particulièrement amer. L’immense majorité d’entre eux, victimes chaque jour des dégâts occasionnés par cette politique, se trouve exclue du processus de revalorisation. Aucune mesure immédiate et visiblement aucune perspective nouvelle de carrière n’est envisagée pour eux à moyen ou long terme.
 
Pour le SE-UNSA, on est très loin du compte. Mardi matin, le ministère reçoit les organisations syndicales pour leur exposer son projet en détail. Le SE-UNSA y dénoncera des mesures qui excluent les trois quarts des enseignants. Il y fera valoir ses propositions pour une revalorisation pour tous.
 
Paris, le 29 mars 2010

Christian Chevalier, Secrétaire Général

La plupart des enseignants ne bénéficieront d’aucune revalorisation salariale
 
Le ministre de l’Education nationale a annoncé que les enseignants bénéficieront d’une augmentation de salaire en début de carrière. Cette mesure, qui concernera essentiellement les premiers mois d’activité, laisse de côté plus de 75% des enseignants qui n’auront pas un centime de revalorisation. Le SE-UNSA, qui demande une "revalorisation pour tous", précise que l’attractivité du métier d’enseignant ne sera pas renforcée par cette annonce.

Pour en savoir plus

 
« Injuste, injustifié, injustifiable ! »
 
Nicolas Sarkozy s’était adressé à tous les éducateurs pour leur dire combien « la Nation leur [devait] une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail »
Trente mois et une commission Pochard plus tard, la montagne accouche d’une souris…
Révélateur de la méthode et du malaise, c’est sur une radio que Luc Chatel a annoncé les grandes lignes du plan de revalorisation des enseignants. Disons-le tout net : on est loin du compte !
 
Au mieux un quart des enseignants (recrutés depuis 2002) seront concernés par tout ou partie des mesures annoncées. Si l’effort est réel pour les débuts de carrière, la « vague » de la revalorisation va décroissant sur les cinq premiers échelons actuels et il n’ya rien pour l’immense majorité des enseignants. La promesse de Nicolas Sarkozy à tous les éducateurs est donc très loin d’être tenue.
En supprimant les deux premiers échelons et en ne revalorisant pas les autres, on provoque un tassement de la carrière. Pis, l’affirmation réitérée par Luc Chatel que l’ensemble des moyens avait été consacré à cette mesure, clôt toute perspective d’évolution rapide des ratios d’avancement. L’injustice en est accrue.
 
Les mesures annoncées accroissent les inégalités entre les enseignants.
Alors qu’un agrégé stagiaire débutait avec trente points d’indice de plus que ses autres collègues stagiaires, la refonte des grilles provoque un différentiel de départ de près de quatre-vingts points.
Un néotitulaire agrégé, recruté à la maîtrise (M1), percevra 150 points d’indice de plus qu’un collègue certifié recruté à M2…
 
Luc Chatel annonce 6800€ de plus pour les jeunes collègues sur leur cinq premiers échelons. En leur supprimant les 17 000 € qu’ils auraient dû percevoir pendant leur année de stage, il réussit à leur rendre moins de la moitié de ce qu’il a économisé. Qui plus est, sur sept ans. Joli coup de bonneteau budgétaire !
 
Alors, certes les mesures concernant les ressources humaines sont intéressantes.
Que le ministère daigne enfin prendre en compte la santé des enseignants n’est pas un luxe. Le SE-UNSA le réclamait depuis longtemps. Il ne peut qu’être favorable aux mesures qui visent développer la prévention en matière de santé.
De la même manière, l’UNSA Fonction publique a été signataire d’accords Fonction publique pour obtenir la transformation des CHS en CHSCT.
Par contre, la réflexion sur l’évaluation qui doit être engagée mérite d’être précisée. S’il s’agit d’abandonner la notion de valeur professionnelle établie sur des critères clairs et objectifs, au profit d’un mérite supposé, le SE-UNSA s’y opposera clairement.
 
En conclusion, la revalorisation usurpe son appellation. Devant le Comité technique paritaire national le 1er octobre 2009, Luc Chatel avait évoqué les comparaisons internationales. Il déclarait : « Les enseignants français ne sont pas suffisamment payés en début et en milieu de carrière. Vous connaissez, comme moi, les chiffres de l’OCDE : ils sont sans appel »[1]. Le différentiel est de l’ordre de 20% et perdure de façon moindre en fin de carrière.
Alors, au vu des propositions du ministre nous lui retournerons ses propos « Cette situation est injuste, injustifiée, injustifiable » 1


[1] Extraits du comte rendu du CTPMEN du 1er octobre 2009

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