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Annonces de Luc Chatel sur la revalorisation
Article publié le vendredi 2 octobre 2009.
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Annonces de Chatel sur la revalo
 
Le Ministre a annoncé lors du CTPM les orientations de la revalorisation des enseignants. + Communiqué
 
Luc Chatel a présenté lors du CTPM les orientations qu’il entend donner au dossier revalorisation.
 
Si la présence du Ministre (inhabituelle, la dernière datant de 2002) est un gage du dialogue qu’il veut engager, ses annonces sont en décalage et très décevantes.
Luc Chatel propose un "pacte de carrière" reposant sur deux piliers : la dynamisation des ressources humaines et une évolution des rémunérations.
1 - Dynamisation des ressources humaines :
Chatel souhaite une approche plus personnalisée et plus attentive pour mieux accompagner les enseignants "dans leur trajectoire de carrière".
Il a pris l’exemple symbolique de la médecine du travail pour illustrer son propos.
Il propose une politique de RH qui repose non seulement sur la Formation initiale mais aussi sur la formation tout au long de la vie (notamment via le Droit Individuel de Formation). Dans ce cadre il envisage une adaptation possible, des secondes carrières. Il annonce pour 2010 une dynamique nouvelle autour de la notion de projet professionnel : les enseignants qui accepteraient de s’y engager en dehors de leur temps de travail seraient indemnisés. Il charge la nouvelle DRH, Josette THEOPHILE (issue de la RATP) de la mise en œuvre de ce chantier.
2 - Evolution des rémunérations :
Le MEN présente toutes les mesures mises en place depuis 2 ans comme autant d’éléments de la revalo ! (prime d’installation, prêt à taux zéro, HSA, prime d’évaluation, passage instit PE, ISS direction, ISOE PLP ...). Il précise quand même : "les enseignants ne sont pas suffisamment payés en début et milieu de carrière : c’est injuste, injustifié, injustifiable !".
Il ouvre 4 chantiers :
1) Débuts de carrière Contrepartie légitime de la mastérisation, les salaires devraient augmenter d’une somme "qui ne saurait être inférieure à 100 euros/mois".
2) Rattrapage : Pour éviter "une inversion des carrières" il faut observer la situation de ceux qui sont depuis 5 ans dans le métier.Il faut donc un repositionnement équitable des premiers échelons.
3) Nouvelles missions :Il faut reconnaitre les nouvelles missions (orientation, tutorat).
4)  Avancement de grade : Il propose un meilleur équilibre entre mérite et ancienneté et annonce la création d’un nouveau grade, accessible sur des critères exprimés et transparents.
A la fin de son exposé il a proposé des négociations bilatérales et multilatérales avec un calendrier qui devrait aboutir en janvier.
Commentaires du SE-UNSA :
Sur le premier "pilier", l’offre de discussion est intéressante notamment autour de la médecine du travail mais également de la formation continue et du DIF. En revanche, le SE-UNSA rejette l’idée d’un mérite subjectif comme mesure de la valeur professionnelle.
Sur le deuxième "pilier", le compte n’y est pas !
Les 100 euros annoncés sont dérisoires au regard, et des deux ans supplémentaires de formation, et des comparaisons internationales : nos salaires sont 20 % inférieurs à ceux des autres pays européens.
Limiter l’évolution indiciaire au tout début de carrière n’est pas plus acceptable.
Pour le SE-UNSA la revalorisation doit d’abord être indiciaire et concerner tout le monde. Elle ne doit pas instaurer de décrochage entre les catégories ou les générations.
Comme le ministre dit qu’il n’y a aucun tabou, nous entrerons en négociation sur nos principes
 
Les autres :
Toutes les organisations ont dit vouloir négocier.
La FSU a dit vouloir discuter avec l’idée de faire évoluer les propositions ministérielles. Le SNES a quant à lui fait une déclaration coléreuse à la mesure sans doute de la déception ressentie. N’oublions pas que ce sont ses compromissions dans la refonte des statuts dans le cadre de la matérisation qui sont à l’origine du "dynamitage" de la formation et des IUFM.
 
 
 
 
 
Communiqué de Presse
 
Revalorisation : on est loin du compte
 
Fait inhabituel, Luc Chatel a tenu à participer au CTPM. Le ministre, insistant sur sa volonté de refonder le dialogue social dans son ministère, est venu proposer « un pacte de carrière basé sur deux piliers » : la dynamisation des ressources humaines et l’évolution des rémunérations des enseignants.
 
Sur le premier point, il affiche une volonté marquée : faire du « ministère de l’humain » un « lieu où s’expriment les talents et les mérites ». Il propose une gestion plus personnalisée et plus attentive des carrières qui repose non seulement sur une formation initiale élevée mais aussi sur une formation tout au long de la vie. Une attention particulière est annoncée en ce qui concerne la médecine du travail. En la matière, notre ministère est carrent depuis des décennies. Pour le SE-UNSA, si une gestion plus personnalisée a du sens pour des collègues rencontrant des difficultés, elle ne doit pas être généralisée et aboutir à une individualisation des carrières fondée sur un mérite subjectif.
 
Le deuxième pilier de la revalorisation annoncé par le ministre est très décevant.
Il propose à la discussion quatre chantiers :
- débuts de carrière,
- rattrapage salarial pour les cinq premiers échelons,
- reconnaissance de nouvelles missions,
- nouvelles modalités d’avancement de grade avec la création d’un grade supplémentaire pour les enseignants.
 
Pour le SE-UNSA, les primes, indemnités et heures supplémentaires mises en place depuis deux ans ne sauraient constituer une revalorisation. Elles sont la légitime rémunération de travaux effectués en plus par les seuls enseignants qui peuvent y prétendre. Par ailleurs, l’annonce d’une augmentation de cent euros par mois pour les débuts de carrière est dérisoire au regard de l’élévation de deux ans du niveau de formation et des comparaisons européennes.
 
Pour le SE-UNSA le compte n’y est pas. La promesse présidentielle faite à chaque éducateur a créé des attentes légitimes auprès de nos collègues. C’est donc un effort budgétaire conséquent qui doit être fait pour répondre à chacun d’entre eux. La revalorisation ne peut pas se limiter à quelques générations ou à quelques catégories d’enseignants et écarter la grande majorité d’entre eux.
 
Après deux ans de tergiversations, le cadre des discussions est enfin posé. Le SE-UNSA est bien décidé à faire évoluer les premières propositions ministérielles, pour l’heure très insuffisantes.
 
Paris, le 1er octobre 2009
Christian Chevalier
Secrétaire Général
Contact Presse : Brigitte Biardoux
01 44 39 23 93
 
 
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