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Groupes de niveau : de vĂ©ritables usines Ă  gaz Ă  mettre en Ĺ“uvre
Article publié le mardi 23 janvier 2024.
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La mise en place des groupes de niveau sur la totalité des heures de mathématiques et de français entraîne la mise en barrette de toutes ces heures. Cela complexifie considérablement le fonctionnement des collèges et implique des conséquences lourdes pour les élèves ainsi que pour les personnels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les collèges oĂą les groupes rĂ©duits seront financĂ©s, il sera souvent impossible de mettre en place ces groupes surnumĂ©raires avec les seuls enseignants en poste au sein de ces Ă©tablissements. Le risque de la multiplication des appels Ă  des ressources humaines extĂ©rieures (sous forme de bloc de moyens provisoires) est grand. Cela complexifie encore un peu plus la crĂ©ation des emplois du temps pour les enseignants et les Ă©lèves. Cela provoquera obligatoirement des amplitudes horaires plus grandes et des emplois du temps Ă  trou.

 

Les enseignants de français et de mathĂ©matiques n’auront pas tous les Ă©lèves d’une classe. Cela empĂŞchera de leur confier la mission de professeur principal. Les personnels de directions seront bien en peine pour leur trouver des remplaçants pour cette mission, puisqu’ils et elles reprĂ©sentent environ un enseignant sur trois en collège. Une pĂ©nurie de plus s’annonce, celle des professeurs principaux.

Dans les plus petits collèges (qui sont largement majoritaires), particulièrement ceux ayant 5 classes ou moins pour les 4 annĂ©es du collège (de la 6ème Ă  la 3ème), le fait de crĂ©er 3 niveaux en mathĂ©matiques et en français obligera la mise en barrette de toutes les classes de l’établissement (pour pouvoir changer la composition des groupes en cours d’annĂ©e). Cette mise en barrette complète aura de nombreuses consĂ©quences sur les emplois du temps, encore une fois, mais aussi sur d’autres aspects comme par exemple l’impossibilitĂ© d’avoir des stagiaires Ă  18h dans les collèges dans ces disciplines (Ă  cause des EDT contraints et, par ricochet, un enseignant manquant pour les groupes).

La nĂ©cessitĂ© de remettre en cause la composition des groupes de niveau en cours d’annĂ©e, pour Ă©viter les classes de niveaux figĂ©es, implique de fait une mĂ©canique d’évaluation permanente voire pire, des Ă©valuations standardisĂ©es plusieurs fois par an. Rappelons nous des E3C, devenues EC, pour finalement disparaĂ®tre dans les lycĂ©es lors de la rĂ©forme du baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral…

Nous le savons dĂ©sormais, il n’y aura pas 3 niveaux de groupes en français et mathĂ©matiques dans tous les collèges. Beaucoup n’auront que deux niveaux, parfois sans groupes rĂ©duits ou des groupes rĂ©duits non financĂ©s. Nous questionnons la pertinence de crĂ©er ces usines Ă  gaz pour une modification aussi marginale dans la composition des groupes dans ce cas.

L’UNSA Éducation craint que, dans quelques années, arguant de la complexité extrême de ces organisations, les politiques en place à ce moment décident tout simplement de basculer vers de véritables classes de niveau figées. Ce serait un pas de plus vers la fin du collège unique, avec des orientations précoces possibles vers des filières réservées aux élèves issus des milieux les plus défavorisés. Ce serait un véritable retour en arrière et la promesse d’une assignation sociale qui sera entérinée et non plus combattue.

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