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Risques psycho-sociaux : première cause de saisine en matière de santĂ© au travail
Article publié le jeudi 21 décembre 2023.
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L'état de souffrance des personnels, et l'absence totale de réponses de la part du ministère, sont très préoccupants
 

 

 

 

 

 

 

L’ensemble des documents qui soumis  Ă  l’examen de la formation spĂ©cialisĂ©e convergent dans le mĂŞme sens : d’une part le constat d’un Ă©tat de souffrance prĂ©occupant de tous les personnels du ministère et d’autre part d’une absence totale de rĂ©ponses qui s’imposent pourtant aux dĂ©fis auxquels est confrontĂ© notre ministère.

Pour l’UNSA Éducation, il n’est pas concevable que le premier employeur de France et d’Europe ne prenne pas la mesure effective de la situation de santĂ© mentale de ses agents alors que plus de 36% des risques signalĂ©s dans les registres SantĂ© et sĂ©curitĂ© au travail relèvent des facteurs psychosociaux. Et un chiffre forcĂ©ment en deçà de la rĂ©alitĂ© tant ces facteurs sont difficilement identifiables par leur invisibilitĂ© et le manque de formation des personnels aux risques.

Pour l’UNSA Éducation, il n’est pas entendable qu’il n’y ait pas de dĂ©cisions et de mesures concrètes afin de permettre de rĂ©duire cette souffrance au travail des personnels. Il n’est pas plus acceptable que ne soient pas mis en Ĺ“uvre les moyens nĂ©cessaires pour atteindre les exigences minimales en matière de santĂ© et de sĂ©curitĂ© des agents. Ces sujets, dans les faits, sont en permanence relĂ©guĂ©s Ă  des bilans qui non seulement rĂ©pètent inlassablement les mĂŞmes constats qui s’aggravent, mais ne s’accompagnent toujours d’aucune action ambitieuse et d’envergure. 

Qui plus est, ce sont bien tous les personnels, y compris ceux qui ont la charge de la prĂ©vention notamment dans le secteur mĂ©dico-social, qui sont concernĂ©s par cette souffrance au travail dans un contexte systĂ©mique dĂ©gradĂ©, oĂą l’absence de moyens et de personnels conduit Ă  accroitre encore les difficultĂ©s d’exercice et la perte de sens des missions. Tous sont placĂ©s devant des dilemmes irrĂ©conciliables qui accroissent encore les effets de conditions dĂ©gradĂ©es, de la surcharge de travail avec les consĂ©quences sanitaires et les pathologies que cela gĂ©nère.

Il est dĂ©sormais nĂ©cessaire de prendre la mesure du problème avec un employeur qui pour la grande majoritĂ© de ses personnels n’a pas organisĂ© une seule visite mĂ©dicale tout au long de leur carrière.

Par ailleurs, il est Ă©galement nĂ©cessaire de dire un mot dans ce propos liminaire pour s’insurger sur la situation des personnels en situation de handicap. Non seulement le ministère s’adresse un autosatisfecit en matière de recrutement des personnels en situation de handicap alors qu’il est indĂ©niablement l’un des pires Ă©lèves en la matière.

L’UNSA Éducation rappelle que le ministère ne respecte pas les obligations lĂ©gales, mais qu’il se satisfait chaque annĂ©e de pouvoir affirmer qu’il est tout juste une peu moins mauvais que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. De plus, lorsque des personnels en situation de handicap sont recrutĂ©s, il se montre incapable de mettre en Ĺ“uvre convenablement les compensations qui leur sont dues, tout comme il se montre dans l’incapacitĂ© de pouvoir accompagner les personnels dĂ©jĂ  en poste qui se trouvent en situation de handicap Ă  l’occasion d’accidents de la vie ou de l’exercice de leurs fonctions. Comment tolĂ©rer qu’un employeur, par ses manquements Ă  tout niveau, aggrave le handicap professionnel, social et mĂŞme parfois mĂ©dical de ses personnels ?

De plus, il faut s’interroger sur le rapport mĂŞme qu’entretient notre institution avec la loi et la règlementation. Le respect des lois et règlements ne devrait pas ĂŞtre Ă  gĂ©omĂ©trie variable et soumis Ă  apprĂ©ciation locale. Pourtant, c’est le cas aujourd’hui et l’on ne peut ignorer et ne pas dĂ©noncer les libertĂ©s que s’octroie l’institution Ă  l’égard de la règlementation.

Enfin au-delà de ces dysfonctionnements majeurs, mais qui illustrent finalement assez bien le peu de cas qui est fait de ces problèmes majeurs eu sein de notre ministère, il faut également regretter le fonctionnement, ou plus exactement le dysfonctionnement de la formation spécialisée ministérielle pour que ces sujets majeurs soient convenablement traités. Il n’est qu’à constater le décalage entre l’ampleur de l’ordre du jour et le peu de temps accordé pour traiter sérieusement ces questions.

 

 

 

 
 
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