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Evaluations, direction d’école et Loi Rilhac, frais de déplacement,… les réponses du Recteur
Article publié le mercredi 21 septembre 2022.
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L’UNSA Education a été reçue en audience bilatérale ce lundi 19 septembre. L’occasion de faire un premier bilan de cette rentrée 2022 et d’obtenir des réponses à certaines questions.

  • Evaluations nationales et acadĂ©miques :

Evaluations académiques GS, CE2 et CM2 : elles ne sont pas obligatoires !

Suite Ă  l'intervention du SE-UNSA auprès du Directeur GĂ©nĂ©ral de l'Enseignement Scolaire, (voir http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article4200 ) le Recteur a bien admis en audience qu'aucune sanction ne pourrait ĂŞtre prononcĂ©e Ă  l'encontre des enseignants qui feraient le choix de ne pas utiliser ces outils. En effet, mĂŞme s'il nous a confirmĂ© le fait que les collègues pourraient dĂ©gager 6h des APC pour saisir les rĂ©sultats des Ă©valuations acadĂ©miques (comme le SE-UNSA l'a obtenu pour les Ă©valuations nationales), les enseignants doivent disposer de la libertĂ© d'utiliser ou non ces Ă©valuations non-inscrites au BO. Nous avons Ă©galement alertĂ© le Recteur sur les "intimidations" que pourraient subir les collègues Ă  ce sujet, comme "si vous ne faites pas passer les Ă©valuations acadĂ©miques, ce n'est pas la peine de demander l'intervention du RASED pour vos Ă©lèves en difficultĂ©". Le Recteur a convenu que ce type de pratique ne devait pas avoir cours, nous saurons le rappeler !

Evaluations nationales : objectif 100% de passation Ă  tout prix ?

Certes, ces évaluations inscrites au Bulletin Officiel doivent être mises en oeuvre dans toutes les classes de CP et CE1. Pour autant, est-il vraiment pertinent d'y soumettre les élèves allophones primo-arrivants ? Les pratiques semblent diverger selon les écoles et les consignes diffèrent selon les circonscriptions, certains enseignants référents de scolarité jugeant même que l'imposer à ces élèves peut se rapprocher d'une forme de maltraitance...

Le Recteur a convenu du fait qu'il y avait une carence, et ce au niveau national, concernant les consignes à appliquer avec ces élèves. Il a admis, avec nous, que les élèves allophones primo-arrivants devaient être logiquement exemptés de passation des évaluations.

Pour le SE-UNSA, la question se pose aussi pour les élèves en attente de place en ESMS (IME, ITEP,...). Ces élèves, qui ne passeraient pas les évaluations nationales s'ils étaient scolarisés dans ces établissements, n'ont donc pas vocation à les passer sauf si l'enseignant y voit un intérêt.

  • Evaluations d’école :

L’UNSA Education a rappelĂ© son point de vue Ă  ce sujet : « Pas de travail en plus, pas de travail pour rien ! Â» (voir cet article). Le Recteur a convenu lui-mĂŞme qu’un certain nombre de questions demeuraient sur l’articulation Ă  mettre en place concernant ces Ă©valuations d’école. Si la mĂ©thode semble ĂŞtre « rodĂ©e Â» pour les Ă©tablissements du 2nd degrĂ©, le grand nombre d’écoles suppose une organisation diffĂ©rente. L’hypothèse d’une Ă©valuation de plusieurs Ă©coles au sein d’un mĂŞme « bassin Â» Ă©voquĂ©e par le DASEN de la Somme en fin d’annĂ©e scolaire dernière n’est pas pertinente selon le Recteur. Il n’y aura donc pas d’évaluations d’écoles au moins avant la fin du premier trimestre.

Le SE-UNSA reste vigilant sur ce point et saura Ă©videmment rappeler les moyens Ă  mettre Ă  disposition des Ă©quipes pour leur dĂ©gager le temps nĂ©cessaire sans lequel la plus-value apportĂ©e par ces Ă©valuations serait nulle. Mais d’ici-lĂ , « il est urgent d’attendre ! Â».

  • Direction d’école et application de certaines dispositions de la Loi Rilhac :

​DĂ©charge des APC :

Tout en rappelant que les décrets d’application n’étaient toujours pas parus, le Recteur a bien confirmé qu’il ne saurait y avoir de distinction entre un directeur d’école 1 classe ou un directeur 2 classes et plus. Dans les 2 cas, les APC restent bien sur la base du volontariat. En conséquence, les messages adressés par certaines circonscriptions laissant entendre le contraire sont nuls et non avenus.

Le SE-UNSA est bien sûr à votre disposition si vous étiez en difficulté avec votre IEN sur ce point.

RĂ©daction du PPMS :

VoilĂ  ce que dit très clairement la loi Ă  ce sujet : « le PPMS est Ă©tabli et validĂ© conjointement par l’autoritĂ© acadĂ©mique, la commune et les personnels compĂ©tents en matière de sĂ»retĂ©. Â» MĂŞme s’il s’abrite derrière l’absence de parution de dĂ©cret Ă  ce jour, le Recteur a convenu du fait que les moyens dont dispose l’Education Nationale, notamment en ce qui concerne le nombre de conseillers de prĂ©vention, risque de poser problème. Pour le SE-UNSA, s’il semble difficile de se passer du directeur pour mettre Ă  jour le PPMS en ce qui concerne, par exemple, les coordonnĂ©es des diffĂ©rents personnels intervenant dans l’école. Par contre, la rĂ©daction d’un nouveau plan consĂ©cutive Ă  une modification de structure, par exemple, ne relève plus de la responsabilitĂ© du directeur.

En pareil cas, nous conseillons donc aux directrices et directeurs d’écrire à leur IEN afin de l’inviter à établir ce nouveau PPMS.

L'UNSA Education a sensiblisé le Recteur sur le sentiment exprimé par de nombreuses directrices et directeurs littéralement submergés par les sollicitations lors de ces premières semaines de rentrée. Boîtes mails inondées, invitations à des webinaires (parfois de dernière minute) en tout genre dont on ne sait plus lesquels sont obligatoires, gestion des élèves relevant du champ du handicap et/ou au comportement perturbateur,... l'institution ne semble toujours pas prendre en compte le fait qu'un directeur d'école (dans l'immense majorité des cas) n'est pas totalement déchargé de classe et ne dispose pas d'un secrétaire !

  • Frais de dĂ©placement pour les personnels amenĂ©s Ă  se dĂ©placer rĂ©gulièrement dans les Ă©coles et Ă©tablissements dans le cadre de leurs missions (RASED, conseillers pĂ©dagogiques, Psy-EN, enseignants rĂ©fĂ©rents,…).

L’UNSA Education, par les voix du SIEN-UNSA (Syndicat des IEN) et du SE-UNSA, a rappelé au Recteur les difficultés rencontrées dans notre académie à ce sujet. Enveloppes sous-évaluées, procédures de remboursement lente et fastidieuse, il est inadmissible que ces personnels ne soient pas remboursés des frais qu’ils engagent personnellement. Le Recteur a répondu qu’il était parfaitement conscient de cette problématique par ailleurs présente dans de nombreuses académies. Il s’est engagé à ce que toutes les demandes de remboursement, y compris si elles dépassent le montant de l’enveloppe allouée, soient accordées et plus rapidement traitées. Concernant l’application nationale Chorus-DT, à l’interface particulièrement peu ergonomique, il n’y a malheureusement pas d’évolution prévue selon les services.

Le SE-UNSA invite tous les personnels qui éprouvent des difficultés de remboursement de ces frais à se rapprocher de lui afin d’obtenir un traitement individuel.

 
 
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