Cette journée fera donc date dans l'histoire des mobilisations enseignantes. Dans la Somme, ce sont donc un enseignant sur deux et près de 1000 personnels, toutes catégoriés confondues, qui ont défilé dans les rues d'Amiens.

D'ores et déjà, nous pouvons affirmer que c'est grâce à la mobilisation de ces collègues que l'opinion, mais aussi le pouvoir en place, ont pu enfin réaliser que lorsque le Ministre Blanquer dit que tout va bien dans l'Education Nationale, ce n'est qu'un mensonge de plus de sa part. Le fait que ce soit le Premier Ministre qui ait dû présider la réunion avec les syndicats le soir-même Rue de Grenelle en dit long sur sa crédibilité au sein même du gouvernement.

Nous vous proposons ci-dessous un petit retour sur cette journée dans la Somme.

9h45 :  Les réprésentants de l'intersyndicale (UNSA Education, FSU, FNEC-FP-FO, SGEN-CFDT, SUD Education et CGT Educ'Action) étaient reçus par Madame la Préfète de la Somme.

Celle-ci a déclaré avoir bien compris le sens de notre interpellation dans la mesure où nous estimions ne pas être entendus par notre autorité de tutelle, mais aussi compte tenu du fait que le Premier Minsitre avait repris le dossier en main dès lundi 10 janvier de part son intervention télévisuelle.

Les échanges ont été riches et nous avons pu noter avec une certaine satisfaction que la "langue de bois" n'était pas d'usage. Le travail et le rôle essentiel des enseignants dans la société, et tout particulièrement dans ce contexte de crise sanitaire, ont été vivement salués. Nos doléances ont été bien entendues et Madame la Préfète, après 1h30 d'entretien, s'est engagée à en faire part au Premier Ministre.

13h30 : Les représentants de l'intersyndicale étaient reçus par le Recteur.

Suite aux prises de parole des différents membres de l'intersyndicale, le Recteur a tenu à rappeler l'engagement des personnels et la fierté que nous devons avoir collectivement d'avoir maintenu les écoles ouvertes. Il a ensuite constaté un état de fatigue après 2 années de crise... sous-entendant par là que le maobilisation pouvait s'expliquer ainsi. Nous avons pu rappeler que si fatigue il y avait bien, c'est parce que le gouvernement ne faisait que rajouter de la crise à la crise de par sa gestion inappropriée en complet décalage avec la réalité du terrain.

Le Recteur a ensuite reconnu que la succession de mesures annoncées depuis le 3 janvier avait viré à la cacophonie et à la désorganisation. Il a également évoqué des discussions compliquées avec le Ministère de la Santé qui ne serait pas toujours sur la même ligne de maintenir les écoles ouvertes. Il a admis ensuite n'avoir que peu de marges de manoeuvres quant à nos revendications (seule la possiblilité de faire accueillir les enfants des enseignants de manière prioritaire semble pouvoir être fait localement !) mais qu'il les transmettrait bien entendu au Ministre.

14h : La manifestation en photos

20h : Réunion au Ministère, voir ce qu'il en est ressorti dans cet article : http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article4016