Vous êtes nombreux, dans les écoles et les établissements, à recevoir une information vous invitant à vous faire dépister dans les jours qui viennent dans un lieu proche de votre lieu de travail. Les moyens sont-ils toutefois à la hauteur de l'enjeu ?

Pour le SE-Unsa, cette campagne de dépistage n'a de sens que si un maximum de collègues se font dépister au même moment. En effet, le but étant de déterminer le taux de celles et ceux parmi nous qui pourraient être porteurs asymptomatiques, l'intérêt sanitaire de cette démarche sera très limité si moins de la moitié des personnels y participent.

Pourtant, cet élément ne figure étonnamment pas dans la communication qu'ont reçue nos collègues. Par contre, il est bien précisé que ces tests se font sur la base du volontariat et demandé aux chefs d'établissement et directeurs d'école de rencenser les personnels volontaires. Et sur l'organisation ? Rien bien sûr... ce qui sous-entend que les équipes, notamment dans le 1er degré, risquent fort une fois de plus de devoir se débrouiller pour palier les absences temporaires de collègues qui iront se faire dépister avec le peu de moyens dont elles disposent (c'est à dire aucun...).

Bref, on souhaiterait minimiser la participation à cette campagne qu'on ne s'y prendrait pas mieux. Mais devrions-nous cautionner cela en ne nous en saisissant pas ?

Le SE-Unsa invite tous les enseignant.e.s à utiliser cette possibilité pour bénéficier d'un dépistage. Ce n'est pas parce que notre employeur n'est pas en mesure d'organiser les choses comme peuvent le faire, par exemple, de nombreuses entreprises, que nous ne devons pas le mettre face à ses responsabilités. Aussi, si les réponses qui étaient faites aux équipes afin de ne pas désorganiser le service étaient du type "Les enseignants devront s'y rendre sur la pause méridienne." ou encore "Les élèves devront être répartis dans les autres classes.", nous le dénoncerions vivement.