SECTION SE-Unsa de la SOMME - 4 RUE PAUL SAUTAI - 80000 AMIENS
Tél. 03 22 92 33 63 - Fax. 03 22 92 50 51 - 80@se-unsa.org

 
Audience du 17 septembre avec le DASEN : Compte rendu
Article publié le samedi 19 septembre 2020.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Le SE-Unsa a été reçu en audience ce jeudi 17 septembre à la DSDEN. Il a été reçu par Monsieur NEUVIALLE, IA-DASEN, Madame MAIRE, IEN adjointe à l'IA, et le Dr PERDU, Médecin conseiller technique. A noter que Monsieur DECLE, Secrétaire Général de la DSDEN, nous a rejoints en fin d'audience.

Si le contexte sanitaire et ses conséquences ne pouvait être éludé, le SE-UNSA a souhaité aborder d'autres sujets que celui-ci que nous suivons déjà dans le cadre du CHSCT.

  1. Situation sanitaire et conséquences sur les personnels et la vie des écoles

Arrivée tardive d'un protocole sanitaire pour la rentrée (particulièrement flou sur les questions de brassage), gestion administrative des personnels catastrophique, manque d'instructions claires sur la gestion des élèves présentant d'éventuels signes, cacophonie autour du degré de protection des masques, mise en oeuvre de la continuité pédagogique, pénurie de remplaçants... le SE-UNSA a listé tous les éléments, pourtant prévisibles, qui n'ont pas fait l'objet d'une quelconque réflexion au ministère pendant l'été. Les personnels se sentent livrés à eux-mêmes et, malgré l'indéniable motivation des premiers jours essentiellement liée au sentiment d'un retour à l'école quasi-normal, expriment aujourd'hui leur épuisement après seulement 15 jours de classe.

Le DASEN reconnait que trop souvent il est nécessaire de s'adapter dans l'urgence à des situations qui peuvent être très variées et a développé différents points:

- Gestion administrative des personnels:

Les collègues qui ont été placés en arrêt maladie alors qu'ils étaient simplement en éviction (cas contact par exemple) seront automatiquement placés en ASA de manière rétroactive à partir du 1er septembre. Il a également été précisé qu'un agent ne peut pas se mettre en éviction de sa propre initiative sans un avis médical en attestant la nécessité. Le résultat d'un test négatif ne peut pas être exigé pour une reprise de travail. Une attestation sur l'honneur sera donc le document de référence à retourner.

- Protocole sanitaire et limitation du brassage :

Horaires échelonnés, parcours balisés et différenciés, récréations séparées,... tout ce qui peut être mis en oeuvre sera un plus pour limiter la propagation du virus. Il a toutefois été pointé que cela devait être cohérent et que des efforts conséquents faits par une école en la matière pouvaient être réduits à néant lors des temps périscolaires. Sur le temps scolaire, le DASEN a été clair quant au fait que les inclusions des élèves d'ULIS ou encore d'UPE2A n'avaient pas à être remises en cause. L'essentiel étant d'avoir une traçabilité précise des élèves. Le Dr PERDU est intervenue pour signaler que les dernières études épidémiologistes convergeaient toutes pour dire que le taux de contamination d'un enfant vers un pair ou un adulte était très faible. Ce taux augmente par contre rapidement avec l'âge et se révèle même élevé chez les lycéens. A noter qu'à aucun moment, le DASEN n'a fait une quelconque allusion à un éventuel allègement du protocole sanitaire dans l'Education Nationale. On peut donc supposer que les déclarations dans la presse du Ministre de la Santé, dont nous avons pris connaissance à la sortie de l'audience, n'ont pas fait l'objet d'une quelconque concertation avec le Ministre de l'Education Nationale (les mauvaises habitudes perdurent, tout le monde l'aura constaté !).

Concernant les horaires de rentrée et de sortie, s'ils ne sont pas conformes avec ceux qui avaient été fixés au CDEN de juillet, il est conseillé de les représenter en conseil d'école et de les transmettre à la DESCO (Division des Elèves et de la Scolarité) à ce.desco@ac-amiens.fr .

- Les masques...

Ceux distribués en début d'année scolaire ont vocation à couvrir l'ensemble de la première période, masques dits "grand public" et masques chirurgicaux de type 2 destinés aux personnels vulnérables. Le SE-UNSA a dénoncé la cacophonie autour de la première catégorie de masques dont notre employeur nous dit qu'ils sont censés nous protéger alors que l'ARS ne les considère pas du tout comme tels. Nous avons ainsi rappelé le voeu qu'a déposé notre fédération au CHSCT ministériel (voir ici http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article3648). Le DASEN n'a pas souhaité s'exprimer plus avant sur ce sujet mais a simplement évoqué que, selon lui, porter un masque était de toute façon beaucoup plus protecteur que de ne pas en porter. Le dernier rapport de la Haute Autorité de Santé précise que les masques fournis par l'Education Nationale présentaient un taux de flitration équivalent à celui des masques à usage médical et donc tout à fait satisfaisant.

Monsieur DECLE a quant à lui précisé que la DSDEN n'avait aucune prérogative sur le type de masques et leur date de livraison. La prochaine est attendue avant les vacances d'automne pour permettre une distribution avant celles-ci. Mais rien n'est certain... En attendant, toute école qui manquerait de masques doit se signaler rapidement pour être réapprovisionnée sur les stocks actuels. Il est à noter que des masques transparents sont attendus. Leur quantité devrait permettre d'équiper les enseignants des ULIS "troubles des fonctions auditives" mais aussi les enseignants des classes maternelles. Nous avons regretté que les collègues de CP et CE1 ne soient pas concernés dans la mesure où le masque opaque de l'enseignant peut constituer un frein à l'apprentissage de la lecture.

- Remplacement : une pénurie déjà constatée de personnels

Le protocole de remplacement des enseignants placés en éviction a un impact très important sur les capacités de remplacement. La formation continue est déjà mise en péril ! Le DASEN s'est exprimé en déplorant une situation qu'il est très difficile d'améliorer et dont il craint qu'elle ne dégrade encore, mais "qu'aurions-nous pu faire de plus ?" a-t-il dit. Le SE-UNSA avait, dès juin, alerté le ministère à ce sujet puisque ces difficultés étaient inéluctables. Recruter en masse, comme d'autres pays l'ont fait, était la seule solution.

- Eviction d'élèves et continuité pédagogique :

Le SE-UNSA a tout d'abord demandé qu'un formulaire d'attestation sur l'honneur puisse être conçu afin que les directeurs puissent le remettre aux familles dont l'enfant a été placé en éviction et qui revient à l'école. Ce formulaire existe dans d'autres départements comme l'Oise, le DASEN nous a répondu positivement et a dit faire en sorte que ce soit également fait dans notre département.

Sur la "nécessaire continuité pédagogique" à mettre en place pour les élèves absents, le SE-UNSA a alerté sur les difficultés que cela pouvait poser, notamment sur le niveau maternelle. Nous avons également insisté quant au fait que cela ne saurait avoir pour conséquence une hausse de la charge de travail des enseignants. Madame MAIRE a convenu que selon l'âge des élèves, cela ne pouvait pas se mettre en place de la même manière. Mais comme ces situations risquent d'être très courantes, elle recommande aux équipes de les anticiper en prévoyant les ressources à communiquer aux familles le cas échéant. Reprendre ce qui a déjà été fait pendant le confinement, par exemple. En petite section, par exemple, communiquer les albums et les comptines travaillés en classe. Le tout étant de permettre à l'élève une fois revenu en classe de retrouver rapidement ses repères et d'éviter qu'il ne soit trop "déconnecté" des autres. L'Inspecteur d'Académie a convenu que cela doit se faire en gardant à l'esprit que cela ne doit pas alourdir la charge de travail des enseignants.

- Voyages scolaires :

Le DASEN invite les enseignants à beaucoup de prudence sur le sujet. En effet, il y a un risque important de devoir annuler, parfois à la dernière minute, ce type de projet. Les équipes qui s'interrogent sur la possibilité d'obtenir un remboursement des frais engagés sur un voyage prévu l'an dernier, aujourd'hui reporté, et qu'elles souhaiteraient annuler peuvent se rapprocher de Monsieur VOYER à la DESCO, ce.desco@ac-amiens.fr .

  1. Direction d'école

Le SE-UNSA est revenu sur la situation des directrices et directeurs d'école, déjà au bord de l'épuisement professionnel avant la crise sanitaire, et qui s'aperçoivent que malgré la surcharge de travail engendrant beaucoup de stress liée à la gestion de celle-ci, sont encore et toujours plus sollicités sur le plan administratif.

Le DASEN a dit être conscient de cette situation et regrette que les efforts qui ont été faits selon lui localement pour simplifier les tâches administratives des directeurs ont été "balayés" par la crise sanitaire. Il a néanmoins rappelé l'engagement du Ministre sur ce sujet avec les discussions nationales actuelles et les actions qui vont être menées dans notre département :

- Recrutement d'un directeur référent départemental : bénéficiant d'une décharge de 50%, ce collègue qui sera très prochainement nommé aura notamment en charge de proposer des temps d'échanges à l'ensembles des directrices et directeurs du département ;

- Création d'un groupe contact 1er degré composé des représentants des organisations syndicales, de directeurs d'école "choisis", de l'IEN en charge du dossier et du directeur référent départemental.

Pour le DASEN, "tout est en construction et l'objectif est de créer un collectif de travail propice à aider les directeurs".

Le SE-UNSA a rappelé que les directrices et directeurs d'école avaient avant tout besoin de temps, et que leur proposer des réunions supplémentaires n'était peut-être pas la meilleure option qui soit dans un premier temps. Nous avons ainsi expliquer que des directeurs nous avaient signalé leurs difficultés à, par exemple, sur rendre à une journée de formation quand celle-ci se déroulait sur leur journée de décharge. Le DASEN a expliqué que ces temps collectifs auraient lieu sur le temps de service, sur les 18h d'animation pédagogique.

Le SE-UNSA a rappelé que l'aide administrative à la direction d'école manquait également cruellement. Le DASEN a indiqué que le recrutement des Services Civiques était en cours et que la priorité était donnée au premier degré. Un recensement des écoles volontaires est en cours. Le SE-UNSA a bien sûr rappelé ses exigences concernant la nécessité de moyens de secrétariat avec des personnels formés sur des emplois pérennes.

La cisculaire ministérielle du 25 août 2020 intitulée "Fonctions et condtions de travail des directeurs d'école" n'a ainsi rien apporté de concret. Par exemple, le SE-UNSA est ainsi revenu sur le transfert des IEN vers les directeurs d'école en ce qui concerne la gestion des 108h. Si cela peut apparaitre comme "facilitateur" pour les équipes qui de ce fait n'ont plus à attendre la validation de l'IEN pour débuter les APC, cela délègue une responsabilité supplémentaire aux directeurs d'école, et pour quelle contrepartie ?

De la parole aux actes, nous voyons bien sur ce sujet qu'il y a encore beaucoup à faire ! Une loi a certes été votée mais aucun moyen ne semble être mis pour faire évoluer favorablement les choses. RAPPEL : Pour mettre la pression avec le SE-UNSA, signez ici https://enseignants.se-unsa.org/Direction-on-met-la-pression

  1. Réunions d'information syndicale et 108h

Le SE-UNSA est bien sûr intervenu sur la circulaire départementale du 2 septembre 2020 relative au "Plan Français" et adressée dans les écoles le 11 septembre. Comme nous l'indiquions déjà précédemment, l'interdiction de décompter les réunions d'information syndicale des temps d'animation pédagogique n'est pas réglementaire. Le SE-Unsa a prévenu le DASEN qu'un enseignant qui informerait 48h à l'avance son IEN qu'il participerait à une Réunion d'information syndicale, et qui choisirait de récupérer ce temps sur 3h de formation dans le cadre du Plan Français était dans le respect total des textes ministériels. En conséquence, cela ne pouvait pas lui être interdit. Monsieur l'Inspecteur d'Académie et Madame Maire, IEN-Adjointe au DASEN, en ont convenu. Ils ont toutefois confirmé qu'il était permis cette année de décompter le temps des RIS sur les heures d'APC (à condition de ne pas compromettre l'organisation des APC mise en place dans l'école), ce afin de perturber le moins possible la formation.

En conséquence, c'est VOUS QUI CHOISISSEZ !
  1.  Ecole inclusive

- Interventions RASED :

Le SE-Unsa est intervenu au sujet des restrictions concernant le champ d'intervention des personnels RASED en Education Prioritaire. En effet, depuis l'an passé, il est demandé à ceux-ci de ne plus intervenir auprès des élèves de CP et CE1 au prétexte que ces élèves sont déjà censé bénéficier du contexte des classes à effectif réduit. Cette disposition, qui posait déjà problème selon nous dans la mesure où les besoins particuliers d'un élève n'étaient pas forcément pris en compte, se révèle d'autant plus problématique aujourd'hui avec des élèves qui, confinement oblige, n'ont pas retrouvé l'école depuis 6 mois pour certains.

Pour le DASEN et Madame Maire, il n'y a pas lieu de faire de restrictions strcites en la matière mais il faut néanmoins définir des priorités en fonction des moyens dont disposent les RASED. Ainsi, surtout en CP-CE1, priorité doit être donnée en ce début d'année scolaire à l'aide à apporter aux enseignants des classes pour mettre en place de la remédiation avant d'enclencher la prise en charge individuelle.

Il est à noter que 3 nouveaux départs en formation CAPPEI, Parcours RASED, viennent d'être débloqués en cette fin septembre. Même si elle arrive très tardivement, le SE-Unsa se félicite de cette annonce qui permettra de combler quelques-uns des encore trop nombreux postes vacants.

- Examen CAPPEI 2020 :

Le DASEN a confirmé que les passations des épreuves se dérouleront entre octobre et décembre 2020.

- Emploi du temps des coordonnateurs ULIS Collèges-Lycées :

Le SE-Unsa est intervenu à propos du courrier du DASEN adressé aux chefs d'établissement et aux coordonnateurs ULIS nommés dans le 2nd degré. En effet, ce courrier daté du 10 septembre et reçu le 16, demande à ces derniers d'organiser leur emploi du temps du lundi matin au vendredi après-midi. Cette demande, outre le fait qu'elle contrevienne aux obligations de service, à la prérogative des chefs d'établissement en matière d'emploi des agents, arrive de plus bien tardivement après la rentrée ! Le SE-Unsa a donc demandé au DASEN de clarifier celle-ci. Selon lui, il faut surtout veiller à éviter certaines organisations qui pourraient nuire au fonctionnement d'une ULIS telle qu'elle est définie. Ainsi, il n'est par exemple pas envisageable qu'un enseignant d'ULIS concentre toutes ses heures sur 3 jours ou 3 jours et demi. Le SE-Unsa, qui peut convenir que l'absence d'un coordonnateur ULIS, par exemple du jeudi midi au lundi matin puisse être problématique, regrette néanomoins que ces instructions arrivent si tardivement ! Monsieur Décle a précisé que les ORS d'un enseignant d'ULIS collège premettaient bien sûr de dégager une voire deux demi-journées dans la semaine.

 

 

 
 
Pétition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir