En fin de semaine dernière, les IEN ont adressé dans les écoles une information relative aux "Parcours passerelle" destinés à la lutte contre le décrochage scolaire, issue des travaux d'un groupe de travail académique.

Alors que les équipes se démènent pour résoudre des équations insolubles combinant accueil d'un plus grand nombre d'élèves - respect du protocole sanitaire - poursuite de l'enseignement distanciel - enseignement présentiel accru, et qu'aucune aide concrète ne leur est apportée sur ces sujets, nombreux sont celles et ceux qui, déjà au bord de l'épuisement, ont pu exprimer une forme d'effarement à la réception de ce document (voir pièce-jointe).

Sur le fond, si certains points peuvent sembler intéressants, toute la partie formalisation et organisation pendant la période d'été sont clairement de trop. Quant à la différenciation, elle ne peut exister que dans un contexte où les moyens pour le faire sont disponibles (RASED, maîtres surnuméraires, effectifs raisonnables,...). Comme toujours, confronté à la réalité du terrain, tout cela laisse forcément perplexe.

Pour le SE-Unsa, Ce document doit être perçu comme une proposition d'outils mis à notre disposition que nous sommes libres d'utiliser ou pas. Faire confiance aux enseignants, ce n'est pas les noyer sous des instructions lourdes, quotidiennes, dont on peine souvent à trouver la cohérence et dont on constate souvent qu'elles sont déconnectées de notre quotidien (relire ici l'interview de Roland Goigoux à ce sujet: https://ecolededemain.wordpress.com/2020/06/04/pour-roland-goigoux-la-rentree-de-septembre-doit-se-faire-sur-la-base-dune-reelle-confiance-aux-enseignants/)