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LaĂŻcitĂ© : pour Ă©viter les rĂ©cupĂ©rations de tout crin, revenir aux fondamentaux
Article publié le jeudi 19 décembre 2019.
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A l'occasion de l'anniversaire de la loi du 9 décembre 1905, le SE-Unsa a participé à deux commémorations: le vendredi 5 décembre à Abbeville sur le monument dédié au Chevalier de la Barre et le lundi 9 décembre à Crécy-en-Ponthieu pour la plantation d'un arbre de la Laïcité.

La laĂŻcitĂ© n’est pas un principe Ă  gĂ©omĂ©trie variable. « RĂ©cupĂ©rĂ©e Â» par des extrĂ©mistes qui s’en servent contre les pratiquants d’une religion, ou par des politiques qui oublient la neutralitĂ© qu’implique la laĂŻcitĂ©, il convient de rappeler le fondement laĂŻque de notre RĂ©publique. De rappeler l’importance fondamentale de la loi de sĂ©paration des Églises et de l’État.

Article 1 : « La RĂ©publique assure la libertĂ© de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions Ă©dictĂ©es ci-après dans l'intĂ©rĂŞt de l'ordre public. Â»

Article 2 : « La RĂ©publique ne reconnaĂ®t, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. (…) »

Deux (premiers) articles et tout est dit.

Par l’article 1er, l’État garantit la libertĂ© de conscience, c’est-Ă -dire le droit de croire ou de ne pas croire. S’il garantit la libertĂ© de conscience, il assure aussi la libertĂ© de tout culte. Cette loi n’est donc pas antireligieuse. Par contre, elle est anticlĂ©ricale dans la mesure oĂą elle n’accepte plus qu’une religion s’immisce dans les affaires de la RĂ©publique française. L’anticlĂ©ricalisme n’est pas un concept qui va Ă  l’encontre des croyants mais qui s’oppose aux dĂ©fenseurs d’un dogme ou d’une vĂ©ritĂ© soi-disant rĂ©vĂ©lĂ©e.

Par l’article 2, l’État, se veut neutre à l’égard de toute croyance, mettant fin ainsi au concordat napoléonien. Ainsi l’État se devra de ne plus accorder d’avantages spécifiques à certains en raison de leurs croyances.

Mais pour en arriver Ă  cette loi, fondation de notre RĂ©publique laĂŻque, il aura fallu passer par une autre Ă©tape : celle de l’acceptation de cette SĂ©paration par un peuple encore profondĂ©ment croyant, rural, oĂą le curĂ© pouvait encore rĂ©gner en maĂ®tre dans les campagnes profondes.

Pour cela, une seule solution : Ă©manciper le peuple. VoilĂ  pourquoi une vingtaine d’annĂ©es avant la loi de 1905, Jules Ferry a laĂŻcisĂ© l’école, l’a rendu gratuite et obligatoire en mĂŞme temps que, quelques annĂ©es plus tard, la RĂ©publique « fonctionnarisait Â» ses instituteurs. C’est cette mĂŞme gĂ©nĂ©ration d’enfants qui a pu dĂ©velopper son sens critique sur les bancs de notre Ă©cole laĂŻque – celle dont nous sommes les hĂ©ritiers et les gardiens – qui a globalement acceptĂ© cette sĂ©paration du temporel et du spirituel. Reprenant ainsi la fameuse phrase de Victor Hugo Ă  la chambre des dĂ©putĂ©s : « l’État chez lui, l’Église chez elle Â».

Si cette loi n’avait pas existé, bon nombre d’avancées sociétales actuelles n’auraient jamais vu le jour. Ne serait-ce que le droit à l’avortement (loi Simone Veil de 1975 concernant l’Interruption Volontaire de Grossesse) ou plus récemment, le mariage pour tous qui ne différencie plus l’orientation sexuelle pour accorder à tout couple les mêmes droits.

A la veille du centenaire de notre organisation syndicale (le SNI, Syndicat National des Instituteurs dont le SE-Unsa assure la continuitĂ© et l’hĂ©ritage, a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1920), nous devons constamment accorder une importance fondamentale au principe laĂŻque de la loi de 1905. « Le ventre est toujours fĂ©cond Â» des rĂ©actionnaires, nationalistes de tout bord qui veulent toujours rĂ©viser si ce n’est abroger la loi du 9 dĂ©cembre 1905. Le SE-Unsa restera un gardien vigilant des valeurs Ă©mancipatrices de la loi de SĂ©paration des Églises et de l’État.

   

 
 
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