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Pourquoi le SE-UNSA 80 appelle à la grève le MARDI 12 FEVRIER ?
Article publié le vendredi 8 février 2013.
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Le gouvernement avait clairement affiché sa volonté de vouloir dialoguer et de réformer ambitieusement le système scolaire dans le cadre de la refondation de l’École.

Bien que le premier point ait été respecté (3 mois de dialogue social, c’est plus que sous tout le quinquennat précédent !), il n’en demeure pas moins que concernant les rythmes scolaires il semble bien que le résultat soit loin de nos ambitions pour l’école, et ressemble à un cadeau empoisonné !

L’aménagement de la semaine scolaire - puisque maintenant on ne parle plus de réformer les rythmes de l’année scolaire ! - telle qu’il est présenté actuellement ressemble au mieux à un bricolage dont on cherche les aspects positifs, tant pour les élèves que pour les enseignants.

Du côté des élèves.

La nouvelle semaine scolaire doit être au service des élèves. L’accord est unanime. Pourtant, beaucoup d’enseignants s’interrogent sur cet objectif.

Dans nos villages, des municipalités reconnaissent qu’elles n’auront ni les infrastructures ni le personnel pour accueillir et encadrer les élèves sur le temps périscolaire malgré l’aide financière gouvernementale.

Celui-ci se résumera à une « garderie Â» dans la classe.

Cet exemple, parmi d’autres, montre que la précipitation va entraîner des situations ubuesques à l’encontre de l’esprit du texte.

Du côté des enseignants.

En 2008, on a imposé la semaine de 4 jours aux enseignants du 1er degré. Cinq ans plus tard, on leur annonce un retour à celle de 4,5 jours.

A chaque fois, le scénario se répète : les collègues ne sont pas consultés.

Aucune journée ou demi-journée n’a été banalisée pour recueillir leur avis.

Au Comité Technique Ministériel, un amendement du SE-Unsa, visant à donner au conseil d’école un avis prépondérant quant au choix de l’organisation scolaire, n’a pas été accepté.

Par ces deux exemples, les enseignants ont le sentiment que leur avis n’est pas pris en compte.

Après 5 années de casse du service public, le ministre Peillon bénéficiait auprès des enseignants d’une confiance qu’aucun ministre de la rue de Grenelle n’a connue. Les enseignants ont dans l’ensemble apprécié la volonté de refondation et la priorité donnée à l’École.

Mais les épisodes à répétition sur les rythmes ont anéanti en quelques semaines ce « capital confiance Â».

Au fil des semaines, la confiance s’est transformée en étonnement, l’étonnement en inquiétude, l’inquiétude en grogne, la grogne en colère.

Les enseignants ne refusent pas une réforme des rythmes. Contrairement à ce qui a pu être dit ou écrit, ils ne sont pas arcboutés sur ʺ leursʺ privilèges.

Quels seraient d’ailleurs aujourd’hui les privilèges des enseignants ?

La presse donne de nous une image fausse, nous faisant apparaître comme des conservateurs, des corporatistes ÊºÃ©triquésʺ.

Notre dévouement quotidien au service des élèves et de l’école publique mérite une tout autre considération.

Les professeurs des écoles n’ont qu’un désir : que l’organisation de la nouvelle semaine scolaire dans le cadre de la refondation soit vraiment au service de leurs élèves sans qu’eux en soient les oubliés !

Aujourd’hui, ils commencent à être confrontés aux propositions (quand ce ne sont pas déjà des décisions) de collectivités territoriales (Com de Com, grande agglomération,…) qui prévoient une pause méridienne allongée pour la prise en charge des enfants (parfois sous forme d’une simple garderie !!!) après le repas, conduisant les enseignants à être ʺbloquésʺ à l’école (sans locaux !) pendant 1h ou 1h30, avant de récupérer les élèves pour les cours et terminer à 16h30 ou 17h00 !!!

Et tout cela sans avoir intégré les 36 heures d’APC obligatoires !

Pour le SE-UNSA, l’avis du Conseil d’Ecole doit être prédominant. Ainsi l’organisation scolaire devrait être fixée par le DASEN sur proposition du conseil d’école, transmise par l’IEN, après avis du maire ou du président de la collectivité territoriale.

Il y aurait ainsi, impossibilité pour une collectivité territoriale d’imposer une pause méridienne allongée (2h30 ou 3h00) pour y inclure les activités périscolaires (ou une garderie !) repoussant ainsi les cours de l’après-midi à partir de 14h30 ou 15h00.

C’est pourquoi le SE-UNSA 80 exige :

  • Une réforme pensée de manière globale. La refonte des programmes trop chargés, trop lourds, trop inadaptés, la gestion des élèves en difficulté (au sein de la classe et par les RASED) et  les conditions d’exercice de notre métier doivent en être les piliers !
  • Un aménagement de la semaine scolaire qui ne se fasse pas de manière dogmatique sans prendre en compte l’intérêt des élèves et des enseignants.
  • Le report systématique en 2014 en cas d'incompatibilité entre les propositions du conseil d'école et celle de la collectivité territoriale.
  • Un cadrage national fort financé par l’État afin de créer les conditions d’une égalité de traitement des élèves sur le territoire et de favoriser des temps d’activités éducatives de qualité, gratuits et accessibles pour tous.

Le SE-UNSA 80

appelle donc tous les enseignants

à être en GRÈVE

le Mardi 12 février 2013

et à participer à la manifestation

à 14h00 à Amiens

(devant l’Hôtel de Ville)


   Consignes grève   
(301.5 ko)
   NOTE AUX FAMILLES   
(155.6 ko)
   DECLARATION INTENTION DE    
(29 ko)
   Affiches école fermée   
(754.9 ko)
 
 
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