Le ministère refuse d’étendre aux conseillers pédagogiques le bénéfice de l’indemnité annuelle de 500 € allouée aux Inspecteurs de l’Éducation nationale chargés du pilotage d’une circonscription comprenant au moins un REP+ ou un REP. Il faut donc en tirer les conclusions qui s'imposent quant aux limites des interventions des conseillers pédagogiques dans ces dispositifs.
Le SE-Unsa avait demandé à la ministre cette indemnité pour les conseillers pédagogiques, en rappelant qu’ils sont pleinement impliqués aux côtés des IEN dans le pilotage et le soutien des réseaux d’éducation prioritaire. En effet, ils accompagnent les équipes dans l’élaboration et la réalisation des projets d’écoles, les projets école-collège. Ils conçoivent, organisent et animent des formations spécifiques. Ils jouent un rôle important dans les relations avec les partenaires.
La réponse défavorable du ministère est vraisemblablement motivée avant tout par des préoccupations budgétaires mais ce n’est pas l’explication qui est avancée. Si le travail d’accompagnement des équipes des conseillers pédagogiques est reconnu, le ministère rappelle que ceux-ci « n’ont pas la responsabilité administrative qui incombe aux IEN chargés du pilotage des réseaux, notamment dans le cadre de la liaison entre le premier et le second degré, et ne peuvent, de ce fait, prétendre à l’indemnité accordée à ce titre, aux IEN. »
Il faudra donc s’en souvenir dans les circonscriptions. De l’accompagnement d’équipe, oui. Du pilotage, non. Ce qui semble si évident vue de la rue de Grenelle, devra l’être tout autant sur le terrain. Lorsqu’il s’agira de remplacer l’IEN à une réunion de pilotage avec le collège ou de concevoir et planifier, y compris administrativement, des actions de formation, il faudra rappeler que ce n’est pas du ressort des conseillers pédagogiques.
Courrier du SE-Unsa |
Réponse du ministère |