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SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  mardi 6 mai 2014

Nouveau décret rythmes : des expérimentations possibles

 

L’expérimentation possible* avec le décret Hamon sur les rythmes est conditionnée à une proposition d’organisation conjointe de la commune et du/des conseils d’école.

Si cette condition n’est pas remplie, la proposition d’organisation ne sera pas même traitée par la hiérarchie.

Cette obligation de proposition commune implique que le conseil d’école soit systématiquement consulté si la commune souhaite entrer dans cette expérimentation. C’est le lieu où les enseignants pourront manifester leur accord ou leur désaccord. Aucune commune ne pourra imposer une organisation sans le consentement du conseil d’école.

Contrairement au décret fondateur où l’avis du conseil d’école n’était pas obligatoirement recueilli ou pas forcément suivi, dans le nouveau contexte d’expérimentation, il est indispensable. Il faut donc s’en saisir !

Le SE-Unsa avait proposé, dès le 1er décret, que cette obligation soit de mise.

>> Expérimentation : mode d’emploi

Les nouvelles possibilités d’organisation

Huit demi-journées dont cinq matinées obligatoires et pas plus de 3h30 par demi-journée. Cela entraîne de facto un rattrapage sur les vacances scolaires si moins de 24h hebdomadaires sont effectuées. Neuf demi-journées sur cinq jours mais moins de 24h par semaine avec là encore un rattrapage sur les vacances. Cela conduit à la co-existence de calendriers scolaires différents au sein d’un même département.

Cas des écoles maternelles
La circulaire d’accompagnement du projet porte également une attention particulière à la situation des écoles maternelles, ce que nous réclamons depuis le début. Quatre préoccupations :

  • trouver une alternance équilibrée entre temps d’activité et temps calmes ;
  • aider les enfants à se repérer dans les lieux et à identifier les adultes de l’école ;
  • organiser avec un soin particulier la transition entre le scolaire et le périscolaire ;
  • adapter les activités aux besoins des jeunes enfants.

Et maintenant ?

Il reste désormais à mettre tout cela en musique et en rythme, sachant que les projets doivent être retournés aux autorités académiques pour le 6 juin 2014 et que 94% des écoles ont déjà finalisé le leur. Le Conseil départemental de l’Éducation nationale doit être ensuite consulté.

Notre avis

Le SE-Unsa note avec satisfaction que ces processus s’inscrivent toujours dans le cadre d’un non retour à la semaine de quatre jours.

Par ailleurs, la nécessaire recherche de consensus présente dans ce nouveau décret répond aux exigences que le SE-Unsa a formulées tout au long de l’an I de la mise en œuvre de la réforme. En effet, trop souvent on a constaté des tentatives de passage en force de collectivités, plus idéologiques que soucieuses de l’intérêt des élèves.

En tout état de cause, quel que soit le projet, le SE-Unsa se tiendra aux côtés des collègues, pour les accompagner dans leurs démarches.

L’administration doit désormais se saisir des demandes d’expérimentation, en tenant compte des projets des équipes et faire confiance au professionnalisme des enseignants.

Les conseils d’écoles doivent maintenant donner leur avis, seul le dialogue à l’échelon local permet de construire des projets cohérents prenant en compte l’intérêt des élèves et des personnels.

*autorisée par le recteur pour une durée de trois ans et faisant l’objet d’une évaluation six mois avant leur terme