Selon des articles de presse, le ministre de l’Education aurait eu l’idée lumineuse de proposer le gel de l’avancement des fonctionnaires. Ce serait un des moyens de répondre à la commande présidentielle d’économiser 50 milliards d’euros sur le budget 2014.
Cette annonce a depuis été démentie par l’intéressé. Rumeur, provocation ou ballon d’essai ? Quoiqu’il en soit, si le gouvernement devait s’engager dans cette voix, il trouverait les fonctionnaires et en particulier les enseignants sur son chemin. En effet, depuis plusieurs années déjà, ils ne cessent de voir leur pouvoir d’achat baisser du fait, notamment, du gel du point d’indice reconduit depuis 2010. Avec la suppression de l’avancement, on entrerait dans une autre logique. Cela équivaudrait de fait à une perte brutale de salaire tout au long de leur carrière et à une amputation de leur pension. C’est inacceptable.
Alors que toutes les enquêtes internationales pointent le faible niveau de rémunération des enseignants français, et au moment où le Président de la République a fait de l’Education la priorité du quinquennat, cette mesure serait un revirement et un camouflet adressé à tous les personnels.
Le gouvernement doit désormais lever le doute et clarifier sa position. Le SE-Unsa, attend, au-delà du démenti du ministre, une clarification nette de la part de Matignon.
Par ailleurs, le ministère de la fonction publique doit rouvrir d'urgence des négociations salariales.
Toutes les fédérations de fonctionnaires (à l’exception de FO) ont donc décidé de lancer une pétition intersyndicale destinée à interpeller le gouvernement sur la nécessité de prendre de nouvelles mesures pour :
Pour l’UNSA Fonction publique, l’impatience des personnels grandit et des réponses doivent leur être apportées sur ces deux points.