Retour à l'article normal

SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  dimanche 10 février 2013

Rythmes scolaires : pas de statu quo mais soyons exigeants !

 

Le décret sur les rythmes est maintenant publié officiellement.
Le SE-Unsa pense que la seule posture du refus n’aidera en rien dans ce dossier qui relève d'une volonté politique du gouvernement.
Notre position s’inscrit dans la nécessité d’être porteur de propositions qui visent la réussite des élèves et, en même temps l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Ces deux volets sont indissociables. Nous voulons que partout, la décision des enseignants soit respectée ; que rien ne soit mis en œuvre sans eux, encore moins contre eux.

Nous constatons avec la profession que depuis 2008, la semaine Darcos (4 jours) est problématique tant pour les élèves que pour les enseignants. Le statu quo ne semble pas possible. Une contre-proposition ne ferait pas l’unanimité non plus puisque cette alternative consisterait à réduire les vacances scolaires. Nombreux dans notre profession se cristallisent sur le passage à 4 jours et demi car on imagine ajouter le mercredi matin aux journées que l’on vit actuellement, ce qui est insupportable. Nous avons insisté là-dessus auprès du DASEN des Yvelines que nous avons rencontré sur ce dossier... Aujourd’hui, le décret ministériel est insatisfaisant mais nous avons pu échapper à la demi-heure quotidienne d’aide aux devoirs, revoir l’aide personnalisée dans son contenu et son volume, obtenir du temps accru et forfaitisé de suivi des élèves et de concertation. La question d’une indemnité reconnaissant les missions de suivi des élèves reste ouverte et est en voie d'être obtenue (ISOE pour les PE)...

Le DASEN reconnaît comme nous les difficultés et estime que la voie est étroite. Il aura la responsabilité de la validation des projets et remarque qu’il devra accepter tous projets au niveau des horaires qui seront conformes au décret. Il proposera tout de même 3 ou 4 exemples types afin de permettre quelques cohérences entre les communes du département. Nous espérons que pour ceux qui le proposeront, le retour au samedi matin soit aussi une option possible...

Conformément à ce qui est dit dans le décret, nous avons insisté sur le rôle des conseils d’écoles. Nous préconisons que les conseils d’écoles soient réunis afin de proposer un projet, une fois que la concertation entre les enseignants et les maires se sera déroulée normalement. Nous allons lancer cette consigne auprès des écoles. Cette phase est indispensable car aucun projet local ne sera réalisable sans, à la base, l’implication des enseignants dans sa conception. M. Coignard partage notre avis et ira dans ce sens. A ce jour, il estime le nombre de communes souhaitant une mise en place à la rentrée 2013 à environ 30%. Le reste est composé de 30% de communes qui repoussent à 2014 et de 40% qui n’ont pas encore choisi. Nous le voyons, il n’y aura probablement pas la majorité des communes pour un démarrage à la rentrée 2013. Les maires ont jusqu’au 31 mars pour décider, après concertation.

Beaucoup craignent le choix d’un allongement de la pause méridienne de façon unilatérale par le maire. Il n'est écrit nulle part dans le décret que c'est le maire seul qui va décider des nouveaux emplois du temps ! Les enseignants et le conseil d'école ont aussi un avis à donner et ils ont même la possibilité de proposer un projet ! C'est ensuite le DASEN qui doit valider les projets. On imagine mal qu'un projet soit validé s'il est imposé par la mairie sans concertation ou contre les avis des conseils d’école. Le choix d'allonger la pause méridienne, devra au minimum être proposé avec des activités péri-éducatives organisées et non par un simple rallongement de la surveillance du midi qui n’aurait pour résultat que de mettre les enfants sous pression !

Nous le voyons, tout cela est une question de négociation locale : c'est bien localement qu'il faut agir.

Par ailleurs, le Ministère vient de rendre disponible un guide pour les maires des communes, concernant la mise en place des rythmes : un document à mettre entre toutes les mains ! La concertation sur cette nouvelle organisation, c'est l'affaire de tous !
Retrouvez-le ici