Rythmes scolaires : le SE-UNSA reçu par le DASEN des Yvelines !
Le SE-Unsa vient d’être reçu par M. Coignard, DASEN afin de lui faire part de son avis sur la réforme des rythmes à l’école primaire et l’interroger sur sa vision de mise en place...
Nous avons attiré l’attention du DASEN sur le caractère imparfait de la réforme qui assurément ne résoudra pas tous les problèmes de rythmes des enfants. Nous pensons qu’à travers cette question, nos collègues expriment un « ras le bol » général qui est alarmant. Il est indispensable de pouvoir retrouver rapidement les conditions d’un exercice apaisé du métier. La réécriture de la circulaire sur les 108 h est un premier signe, mais ce n’est pas tout. Il reste beaucoup à faire, c’est pour cela que le SE-Unsa pense que la seule posture du refus ne nous y aidera pas et qu’il est nécessaire d’être porteurs de propositions qui visent à obtenir que ce dossier soit traité simultanément selon deux angles : le premier est celui de la réussite des élèves, le second concerne l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Ces deux volets sont indissociables. Nous constatons avec la profession que depuis 2008, la semaine Darcos (4 jours) est problématique tant pour les élèves que pour les enseignants. Le statu quo ne semble donc pas possible. Une contre-proposition ne ferait pas l’unanimité non plus puisque cette alternative consisterait à réduire les vacances scolaires. Nombreux dans notre profession se cristallisent sur le passage à 4 jours et demi car on imagine ajouter le mercredi matin aux journées que l’on vit actuellement, ce qui est insupportable. Nous avons insisté là-dessus auprès du DASEN. Aujourd’hui, le décret ministériel est insatisfaisant mais nous avons pu échapper à la demi-heure quotidienne d’aide aux devoirs, revoir l’aide personnalisée dans son contenu et son volume, obtenir du temps accru et forfaitisé de suivi des élèves et de concertation. La question d’une indemnité reconnaissant les missions de suivi des élèves reste ouverte.
Le DASEN reconnaît les difficultés de ce dossier et que la voie est étroite. Il aura la responsabilité de la validation des projets et remarque qu’il devra accepter tous projets au niveau des horaires qui seront conformes au décret. Il proposera tout de même 3 ou 4 exemples types afin de permettre quelques cohérences entre les communes du département. Conformément à ce qui est dit dans le décret, nous avons insisté sur le rôle des conseils d’écoles. Nous préconisons que les conseils d’écoles soient réunis afin de proposer un projet, une fois que la concertation entre les enseignants et les maires se sera déroulée normalement. Nous allons lancer cette consigne auprès des écoles. Cette phase est indispensable car aucun projet local ne sera réalisable sans, à la base, l’implication des enseignants dans sa conception. M. Coignard partage notre avis et ira dans ce sens.
A ce jour, il estime le nombre de communes souhaitant une mise en place à la rentrée 2013 à environ 30%. Le reste est composé de 30% qui repoussent à 2014 et à 40% qui n’ont pas encore choisi. Nous le voyons, il n’y aura probablement pas la majorité des communes pour un démarrage à la rentrée 2013. Les maires ont jusqu’au 31 mars pour décider.
Le 26 janvier, le décret vient d’être publié au JO, il le sera au BO dans les jours qui viennent.
>> Pour retrouver le texte du décret, cliquez ici : Décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 relatif à l'organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires