Après la réunion du 12 novembre où le ministre a précisé ses choix concernant la réforme des rythmes scolaires, une première séance de négociations a eu lieu le 16 novembre sur le service des enseignants, sur la base du cadre défini par le ministre. Après cette première série de rencontres bilatérales, le ministère fera part de ses propositions.
Bien que le cadre imposé soit de 24 heures en classe entière, le SE-Unsa a rappelé son objectif d’un abaissement à 23 heures d’enseignement hebdomadaires.
Malgré ce désaccord, le SE-Unsa a exprimé les principes qui doivent selon lui présider aux décisions du ministre.
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D’une part, il faut rechercher l’amélioration des conditions de travail des enseignants et de l’équilibre avec leur vie personnelle.
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D’autre part, cette réforme doit donner le signal clair de la reconnaissance de la professionnalité des enseignants. Il faut passer de l’injonction et du contrôle à la confiance. Les enseignants sont des professionnels responsables, capables d’organiser leur travail sans besoin de contrôle permanent et tatillon de leurs activités. Il faut faire confiance à leur volonté et leur capacité de construire les organisations et les contenus le plus adaptés à leurs élèves
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Enfin, il est indispensable de définir un cadre qui n’hypothèque pas la possibilité de construire, dans le futur pour tous, et localement dès maintenant, les organisations du temps les plus bénéfiques aux élèves.
Les conditions incontournables pour le SE-unsa
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La réforme des rythmes doit s’accompagner de l’annonce de la refonte des programmes, du socle et des outils de validation (livrets, attestations…).
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Il faut relancer la formation continue sur le temps de service.
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Il faut reconnaître davantage tout le temps nécessaire à la concertation et au suivi des élèves sinon on ne peut faire vivre les projets d’école.
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Il faut rompre avec le rendu-compte tatillon des heures. Stop aux tableaux Excel !
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Il faut éviter les risques de surcharge sur certaines semaines et la fréquence de semaines chargées. Les mercredis après-midis doivent être épargnés au maximum.
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Il faut pouvoir retrouver l’accès au temps partiel à 80%
Les demandes du SE-Unsa sur les 24 heures et sur le contenu des 108 heures
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Le ministre envisage de rendre possibles des journées d’enseignement de longueurs différentes dans le cadre de PEL ( Projets éducatifs locaux) : 3 jours de 5h et un 4ème de 6h par exemple. Le SE-Unsa souhaite des garanties pour que de telles organisations n’aient lieu qu’avec la volonté des équipes. Il faudra que les PEL, après la discussion locale, soient validés par le CDEN (Conseil départemental de l’Education nationale) pour qu’il soit encore possible de faire valoir les arguments des enseignants quand ils n’auraient pas été entendus.
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Le SE-Unsa demande la réduction à 36h des actuelles heures destinée à l’aide personnalisée, la redéfinition de leur contenu accompagnée d’un changement de nom. Pour le SE-Unsa, cette heure hebdomadaire devrait relever de la liberté totale des équipes. Elles sont les plus en capacité d’en définir le contenu et le nombre des enfants concernés afin de viser leur réussite : aide, méthodologie, suivi individuel, ateliers éducatifs…
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6h de conseil d’école : elles seraient maintenues. C’est notre souhait.
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Le SE-Unsa souhaite le passage à 9 heures des animations pédagogiques et que le temps ainsi récupéré soit versé dans le temps de concertation. Le SE-Unsa revendique donc un forfait de 57h destinées aux travaux d’équipes, suivi des élèves en difficultés et handicapés, relations avec les familles.
D’autres contraintes à revoir pour le SE-Unsa
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Pré-rentrée : le SE-Unsa demande que les deux jours soient placés avant la rentrée (la 2ème journée est difficile et lourde à placer avant les congés de Toussaint). le calednrier scolaire devra en tenir compte.
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La journée de solidarité vient elle aussi alourdir les semaines de la fin d’année alors que les enseignants s’investissent sur de nombreux temps non-reconnus : manifestations autour de l’école, classes de découverte... Le SE-Unsa demande que ces temps puissent être pris en compte au titre de la journée de solidarité.
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Pour le SE-Unsa, le temps partiel à 80% doit être à nouveau possible là où il ne l’est plus.
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Dans cette nouvelle organisation de la semaine, les décharges de directeurs doivent être adaptées.
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Le SE-Unsa demande que du temps soit dégagé dès cette année pour les équipes puisqu’elles devront construire de nouvelles organisations pour la rentrée prochaine.