La rentrée 2012 est-elle la dernière rentrée sur un rythme de 4 jours hebdomadaires pour les écoles ?
C’est, pour l’heure, l’orientation politique déterminée par la majorité nouvellement élue sur cette proposition. Néanmoins, c’est à la suite de la concertation engagée depuis juillet que la décision sera arrêtée. Cet arbitrage portera sur le rythme des élèves, pour autant tout restera à discuter quant aux conséquences pour leurs enseignants. Pour le SE-Unsa, ils ne pourront pas être les dindons de la farce. Ils devront y trouver des améliorations. C’est primordial dans ce contexte où tous affirment avoir largement perdu en qualité de vie professionnelle ces dernières années.
Un passage au mercredi matin impacterait concrètement les conditions de travail.
Tout d’abord, il touche leur pouvoir d’achat en imposant, pour tous, 36 allers-retours domicile/école de plus par an et engendre des frais de garde supplémentaires pour les parents de jeunes enfants.
Ensuite, il reporte sur d’autres créneaux, et tout particulièrement le mercredi après-midi, les temps obligatoires de formation péda- gogique.
Enfin, il n’allège que très partiellement des journées trop lourdes, parfois interminables pour les enseignants depuis la mise en place de l’aide personnalisée. Celle-ci a étouffé les nécessaires temps de concertation ou de rencontres avec les familles.
Argent et temps de travail devront être mis sur la table. Les demandes institutionnelles aussi. La dérive technocratique, le contrôle tatillon des heures faites et le penchant encyclopédiste devront obligatoirement laisser place à la reconnaissance professionnelle.
Si la Nation est légitime à choisir pour son École, les salariés que sont les enseignants le sont aussi à revendiquer pour leurs conditions de travail.