Lors d’une visite dans un collège d’Asnières, le ministre de l’Education Nationale a annoncé la création de 355 emplois d’enseignants et de personnels d’éducation pour le secondaire. Le SE-Unsa se félicite de cette nouvelle qui concrétise ses interventions auprès du cabinet du ministre. Nous avions insisté sur la situation dégradée, notamment dans les collèges et l’enseignement professionnel. Après la création de 1000 postes en primaire, ce geste en direction du second degré était attendu.
A y regarder de près, les recrutements annoncés se font principalement dans des disciplines qui ont du mal à attirer les candidats au CAPES (lettres, mathématiques et anglais). Cette désaffection croissante pour le métier d’enseignant sera problématique pour l’avenir et pose plus généralement la question de l’attractivité du métier. Si rien n’est mis en oeuvre pour à la fois densifier les viviers de recrutements, valoriser l’image du métier et le reconnaître financièrement, ce phénomène pourrait s’amplifier. D’autant qu’on annonce plus de 10.000 recrutements annuels supplémentaires durant le quinquennat.
La création d’emplois supplémentaires de professeurs d’EPS et de CPE, après des années de disette, est un signal encourageant. L’attention portée à la vie scolaire correspond à notre demande de renforcement des effectifs, notamment dans les établissements les plus sensibles.
Ces mesures correspondent à des soins de première urgence. C’est le budget 2013 qui donnera les orientations pour le traitement de fond nécessaire à notre système éducatif, mal en point après cinq années de saignées budgétaires. C’est donc avec la plus grande vigilance que le SE-Unsa suivra les débats parlementaires des mois à venir.
Vient d’être rendue publique la création de 6 000 postes dans le second degré
A côté des postes de personnels enseignants et d’éducation, le ministère annonce sa volonté « d’augmenter le nombre d’adultes présents dans les établissements scolaires » par création de :
Par ailleurs, 12 000 contrats aidés devraient être financés.
Pour le SE-UNSA, dans le contexte d’un budget 2012 déjà adopté, la volonté de corriger les effets les plus néfastes de la rentrée est jugée satisfaisante. Le volontarisme bute sur les difficultés à recruter des enseignants. Il faudra que soit vite posée la question de l’attractivité du métier.