Le SE-Unsa se réjouit des annonces de Vincent Peillon dans le Monde du 11 mai, à propos des évaluations CE1-CM2 que les enseignants doivent mettre en œuvre dès le 21 mai.
Parce que l’évaluation doit être un outil au service des apprentissages, le SE-Unsa considère que c’est l’ensemble du dossier de l’évaluation qui doit être remis en chantier : évaluation des élèves et des enseignants, évaluation des établissements et évaluation du système éducatif.
Les évaluations nationales peuvent constituer des outils utiles si elles sont centrées sur une fonction diagnostique et passées à une date compatible avec la mise en œuvre d’actions pédagogiques efficaces.
Leurs résultats ne doivent pas être utilisés pour classer les écoles et les établissements, ni pour évaluer les enseignants. Elles ne doivent donc pas donner lieu à des remontées académiques et nationales.
La comparaison indispensable des résultats individuels des élèves avec les acquis attendus à un niveau d’enseignement donné peut être aisément conduite en s’appuyant sur un échantillon représentatif.
Les évaluations d’écoles et d’établissements n’ont de sens que si les résultats sont mis en regard avec le niveau des difficultés à surmonter, et si les écoles et les établissements ont la maîtrise de leur action éducative. Elles doivent déboucher sur des projets d’amélioration accompagnés de moyens contractualisés.
Quant à l’évaluation du système, indispensable au pilotage de la politique éducative, elle doit se faire à partir d’échantillons représentatifs. Elle doit être conduite par une autorité indépendante et présenter toutes les garanties sur les plans scientifique et éthique.
Paris, le 10 mai 2012
Christian CHEVALIER
Secrétaire Général