Blocage ! Le terme n’est pas trop faible !
Blocage du CTPD de jeudi après midi d’abord avec un boycott des syndicats UNSA Education, FSU et Sgen CFDT (FO a choisi de siéger).
Les 3 organisations syndicales ont jugé inadmissibles les effets dévastateurs de la nouvelle formation des enseignants (masterisation) sur le mouvement, y compris d’ailleurs ceux dont la fédération avait donné un blanc seing au ministre par leur abstention lors du vote, en CTPM, sur la réforme de la formation.
En effet, à la rentrée prochaine, ce sont environ 210 stagiaires qui arriveront sur le terrain, avec une formation pratique, en classe, de 16h par semaine (pour un certifié) !
Sur ces 210 stagiaires, malgré nos demandes de les affecter sur des BMP pour préserver le mouvement des titulaires, environ 160 seront affectés sur des postes vacants et/ou créations de postes !
Alors blocage du mouvement, là non plus le terme n’est pas trop faible ! Ajoutez à cela les nombreuses mesures de carte scolaire et c’est tout le mouvement qui sera paralysé !
C’est une des raisons pour lesquelles l’UNSA Education, la FSU, le Sgen CFDT et la FCPE appellent au rassemblement devant le CDEN, lundi 29 mars, à 16h30.
La déclaration de l’UNSA Education au CTPD (de repli, le premier ayant été boycotté) :
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Je ne reviendrai pas dans cette déclaration sur l’épisode du boycott du CTPD d’hier. Les réponses, même si elles ne nous conviennent pas, ont été apportées lors du CTPA d’hier soir.
Le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux montre à nouveau ses limites. La situation se dégrade dans de nombreux établissements, notamment en raison de l’afflux d’heures supplémentaires pour compenser les pertes d’heures postes. Ainsi, la DHG telle qu’elle est proposée n’est pas acceptable et provoque de l’émoi voire de la colère chez nos collègues.
Ainsi, nous aurions souhaité savoir :
Par ailleurs, l’UNSA Education tient à rappeler ici sa totale opposition à la réforme de la formation des enseignants et demande toujours le retrait des décrets sur la masterisation.
Plusieurs raisons à cela :
Pour nous, enseigner est un métier. Comme tout métier, il s’apprend. Les contenus disciplinaires ne peuvent faire abstraction des gestes professionnels indispensables. Croire et faire croire que la seule maitrise disciplinaire suffit à faire un enseignant relève de l’imposture.
Les conservateurs de tous poils ont su se liguer pour mettre à mort les IUFM. Et ainsi enterrer la formation professionnelle, par alternance, des enseignants. Au-delà de cela, cette explosion des IUFM, cet éclatement des formations porte maintenant en germe le décrochage du premier et du second degré, y compris en terme de carrière, ce à quoi l’UNSA-Education s’oppose fermement.
De nombreux dégâts collatéraux voient déjà le jour :
Le dispositif d’affectation des stagiaires traduit les effets négatifs directs de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Ces affectations dans les établissements impactent directement le mouvement. De nombreux postes sont aujourd’hui bloqués.
Monsieur le Recteur s’était engagé à affecter les stagiaires sur des BMP. Or, il s’avère que ce sont bien sur des postes en établissement que seront nommés à la rentrée prochaine l’immense majorité des stagiaires. Nous dénonçons ce blocage du mouvement pour les titulaires.
Je vous remercie de votre attention et de toutes les réponses que vous ne manquerez pas de nous apporter.