Comme chaque année, à pareille époque, le ministère de l’Education nationale présente à la communauté éducative le dernier avatar du brevet des collèges…
Après la note de vie scolaire, la validation du B2i et du niveau A2 en langue vivante, la création des mentions et des bourses au mérite, le millésime 2009 fait la part belle au « sport ». Il propose de porter à deux le coefficient affecté à la note d’EPS prise en compte pour le brevet. Une modification directement issue de la volonté présidentielle, et qui renvoie au temps pas si lointain où Nicolas Sarkozy se piquait de « faire du sport » et entendait en valoriser la pratique…
Pour le SE-UNSA, cette proposition est inacceptable. Démagogique, elle est surtout totalement contradictoire avec la logique du socle commun, logique qui exclut les coefficients et autres systèmes de pondération hiérarchisant les compétences. Que l’EPS soit fondamentale et contribue à l’acquisition des compétences du socle, c’est certain. Pour autant, elle y contribue autant que les autres disciplines, ni plus, ni moins ! Le SE-UNSA a donc voté contre ce projet de texte lors du dernier CSE, ce qui n’empêchera pas le ministère de l’appliquer dès la prochaine session…
Sur le fond, le SE-UNSA est excédé de voir chaque année depuis 2002, date de l’annonce de la mise en place du « brevet unique », les bricolages succéder aux bricolages sans qu’aucune discussion de fond sur le rôle, la place et la forme du DNB, examen de fin de scolarité obligatoire, n’ait véritablement eu lieu.