Aucune discussion ne s’est ouverte sur le rôle et la formation de ces « médiateurs » alors que des professionnels de l’éducation comme les conseillers principaux d’éducation et les assistantes sociales jouent un rôle essentiel auprès des familles. Ils réalisent un travail d’équipe approfondi avec les chefs d’établissement et plus largement l’ensemble des équipes éducatives. Leur renforcement aurait été une réponse plus appropriée mais il aurait fallu que le ministre échappe au dogme des suppressions d’emplois.
Le ministre a aussi annoncé la création d’une plate-forme téléphonique sur l’orientation. Il est utile de faciliter l’information mais le téléphone ne peut remplacer le suivi sur le terrain auprès des jeunes et des familles, les conseils personnalisés donnés par les professionnels que sont les enseignants et les conseillers d’orientation.
Le ministre a aussi annoncé que la revalorisation des enseignants, à l’exception de primes pour les débutants, n’est pas à l’ordre du jour. Le président de la République avait, dans sa « Lettre aux éducateurs », déclaré que les enseignants seraient « moins nombreux et mieux payés ».
Le président n’a tenu qu’une partie de sa promesse : des milliers de postes ont été supprimés et les conditions de travail se dégradent.