Le SE-UNSA signera les « points de convergence sur les objectifs et les principes directeurs de la réforme du lycée » proposés par Xavier Darcos aux organisations syndicales.
Texte de compromis pour baliser les discussions à venir, ce document ne trace pas de perspectives claires quant aux principaux axes de la réforme. Il laisse donc le champ libre à beaucoup d’évolutions, les pires comme les meilleures. Dans ce contexte, l’urgence est bien, pour le SE-UNSA, de participer aux débats et d’y défendre pied à pied son ambition pour le lycée.
Le SE-UNSA milite pour une transformation profonde du lycée général et technologique. Celle-ci passe par des réformes structurelles mais aussi par des réformes de contenus. Elle nécessite une évolution des pratiques pédagogiques, mais aussi une évolution des modalités d’évaluation et de certification.
Elle va de pair avec la prise en compte de l’ensemble de l’équipe éducative et avec une formation professionnelle des enseignants de grande qualité. Le SE-UNSA déplore que les annonces du Président de la République sur les évolutions de la formation des maîtres hypothèquent déjà cette condition.
Elle nécessite aussi d’inscrire le lycée dans une logique de continuité éducative, en cohérence avec le bloc école/collège où s’acquiert le socle commun, et l’enseignement supérieur, qui doit lui aussi se transformer en intégrant des exigences pédagogiques.
Pour le SE-UNSA, la voie est étroite : pour que la réforme soit bien une nouvelle étape de la démocratisation, encore faudra-t-il que la recherche d’économies budgétaires ne prenne pas le pas. Ce sera, pour le syndicat, un objet particulier de vigilance dans les discussions à venir.