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SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  vendredi 11 avril 2008

Circulaire de rentrée 2008 : crispation ministérielle

 

Le SE-UNSA, qui a découvert la circulaire de rentrée dans le Bulletin Officiel, dénonce l’absence totale de concertation qui a prévalu à sa rédaction.

Cette circulaire indique de manière très claire aux recteurs la direction à suivre en matière de politique éducative : le retour à la tradition et à l’élitisme scolaire. « Recentrage sur les fondamentaux » de l’école primaire, retour aux progressions annuelles en négation des cycles d’apprentissage, transformation de la grande section de maternelle en pré-CP, développement de l’éducation artistique et culturelle transformé en enseignement de l’histoire des Arts, voici pour le retour à la tradition.

En matière d’élitisme scolaire, la circulaire de rentrée va très loin. Elle nie délibérément la logique du socle commun inscrit dans loi d’orientation de 2005 et met à mal le principe d’une scolarité obligatoire commune à tous les jeunes.

D’un côté, on prévoit de multiplier les structures d’excellence (extension des classes bilangues en sixième, en 5 ans, multiplication par 4 des classes à horaires aménagés dans le domaine artistique, création de « sites d’excellence »). De l’autre, on met en place une nouvelle voie de relégation en lieu et place de l’apprentissage junior, baptisée « dispositif d’initiation aux métiers en alternance » (DIMA).

Certes, les élèves ne seront plus sous contrat de travail, mais c’est bien la seule différence avec l’apprentissage junior. Plutôt que d’engager résolument la mise en œuvre du socle commun à l’école et au collège, le ministère choisit d’accentuer les différenciations et donc les ségrégations. L’assouplissement de la carte scolaire ne fait que confirmer ce choix.

Au moment où l’Ecole doit affronter des retraits d’emplois sans précédent qui provoquent d’importantes mobilisations, Monsieur Darcos choisit de déstabiliser un peu plus le système éducatif.

Le SE-UNSA rappelle au Ministre que la crispation idéologique est toujours mauvaise conseillère