> METHODE :
La méthode de travail doit évoluer. La DGESCO s’engage (une fois de plus) à fournir un texte de synthèse pour la séance du 20 mars qui reprendra les conclusions des premières réunions. Les séances seront dorénavant partagées en deux parties, l’une pour intervenir sur le document de synthèse réalisé par le ministère et envoyé au préalable, et l’autre partie pour explorer le thème du jour.
> PEDAGOGIE
Le ministère propose une seconde à champ professionnel élargi qui offrira 2 à 3 possibilités de bac pro. Il veut fluidifier le parcours vers le bac pro et « faire sauter » ce qu’il appelle le verrou du BEP.
Le SE-UNSA a défendu que le BEP n’est pas un verrou mais constitue souvent au contraire un tremplin pour se projeter vers un diplôme de niveau 4 inenvisagé au départ.
La seconde professionnelle intégrera des dispositifs d’aide et de soutien.
Au SE-UNSA nous souhaitons mettre en place d’autres modes d’organisations plus adaptés à chaque élève. Nous défendons une souplesse de la durée de la formation que peut fournir un enseignement modulaire. Cela permettrait de ne pas pénaliser les élèves, qui ont besoin d’aide et de temps. Le redoublement est reconnu inefficace tout comme les heures de soutien en supplément d’un emploi du temps déjà bien chargé. Pour autant, nous sommes réalistes et exigeons dans un premier temps la possibilité d’un parcours en 4 ans, n passant par un diplôme de niveau V. Il reviendra à chaque CPC de déterminer quels sont les diplômes de niveau V de sa branche qui doivent être conservés, CAP ou BEP, CAP et BEP dans certains cas particuliers.
> GRILLE HORAIRE
Il s’agit de définir les grands axes de ce que constituera la seconde professionnelle et un travail plus approfondi sera réalisé par la suite par les experts.
Nous demandons encore une fois une définition plus précise des grilles horaires qui est la traduction concrète et sans ambiguïté des intentions. Elles devront inclure du temps pour l’aide individualisée, le travail en groupe, une pédagogie de projet impliquant enseignement général et professionnel.
> LES MOYENS
Le ministère entend réallouer les moyens dégagés par la mise en place d’un cursus en 3 ans vers une augmentation des flux en bac pro.
Il ne dit pas comment il envisage d’augmenter les flux ni ce qu’il fait de ces moyens si les objectifs irréalistes de 80% d’élèves atteignant le bac ne sont pas réalisés.
Nous proposons que les moyens économisés servent à enrichir les pratiques pédagogiques pour la réussite de tous et à financer toutes les adaptations de parcours aux possibilités des élèves.
> DIPLOME DE NIVEAU 5
Le constat d’une insertion dégradée au niveau 5 nous est présenté pour mieux nous vendre le développement du niveau 4.
Nous estimons que les constats présentés sont trop généralistes et ne reflètent pas une réalité beaucoup plus nuancée en fonction des secteurs. Nous demandons un travail plus précis sur ce point.
Le SE-UNSA exige que les cartes des formations soit modifiées pour offrir des diplômes de niveau 5 dans une proximité géographique réellement accessible.
En conclusion, le schéma global que nous a présenté la DGESCO a évolué sur plusieurs points importants :
- le maintien de la possibilité d’un cursus en 4 ans, pas uniquement par un passage par le CAP mais également par un BEP en fonction du travail des CPC,
- l’accompagnement pédagogique prévu tout au long du parcours (mais qui doit se traduire dans des engagements de moyens)
- la reconnaissance de la vocation première d’insertion du bac pro, la poursuite d’études étant une possibilité, mais pas en équivalence avec les bacs généraux et technologiques.