La généralisation prévue de l’accompagnement éducatif fait courir un sérieux risque de confusion sur l’organisation du sport scolaire. Le cadre de l’accompagnement éducatif n’est pas celui du sport scolaire. De nombreuses questions sont pour l’instant sans réponse satisfaisante :
- Pour participer aux activités sportives du créneau seize/dix-huit heures, les élèves devront-ils avoir une licence comme ceux qui participent aux activités de l’Association sportive du mercredi ?
- Certains devront-ils acquitter une cotisation et d’autres pas ?
- Et le certificat médical ?
- Et les questions de responsabilité ?
Au-delà de ces difficultés concrètes, pour le SE-UNSA, l’accompagnement éducatif ne doit pas entrer en concurrence avec l’AS du mercredi. Les enseignants d’EPS qui s’investiront dans le dispositif ne pourront le faire qu’en complément de leur service, déjà très lourd.
Dans ce contexte, notre revendication d’une intégration dans le corps des certifiés et d’un temps de service à dix-huit heures est encore plus justifiée. Le risque est grand de voir les activités proposées dans le volet sportif de l’accompagnement éducatif réduites à du « sport » dans sa plus simple expression, encadré par des intervenants extérieurs. Et ceci alors que l’AS est le prolongement naturel de l’EPS sur laquelle est fondé le noyau dur de l’action motrice.
L’accompagnement éducatif ne s’adresse pas à tous les élèves et l’offre varie selon les équipements et les ressources locales. Au SE-UNSA, nous pensons que seul un horaire renforcé d’EPS dans le temps scolaire de quatre heures en collège et trois heures en lycée, garantit une éducation physique et sportive de qualité pour tous.