Le SE-UNSA a pris connaissance par la presse des éléments du pré-rapport Pochard. Son sentiment est de se trouver devant un rapport "hémiplégique". Pour l’essentiel, il ne parle en effet que des enseignants du 2nd degré. Qu’une commission missionnée pour travailler sur la fonction enseignante, ait, de fait, omis 47% des enseignants français est une véritable faute !
Faut-il alors s’étonner que ce rapport asymétrique soit traversé par un fort tropisme gestionnaire voire managérial ? Le SE-UNSA aurait souhaité, lui, que la fonction pédagogique de l’enseignant soit l’entrée prioritaire.
Quant aux sujets pointés, la commission a choisi d’associer aux problématiques des ébauches de solutions possibles.
Si certaines sont pertinentes et intéressantes, d’autres n’échappent pas aux contradictions comme envisager l’annualisation du temps de travail et, en même temps, le recours aux heures supplémentaires…
D’autres encore sont parfois en dehors du réel : à la commission évoquant les secondes carrières, les 15 postes proposés il y a deux ans aux 850 000 enseignants apportent une mise au point cruelle !
Enfin, certaines préconisations sont totalement sous-dimensionnées au regard de l’ampleur des problèmes. Pour louable que cela puisse être, doter les débutants d’un ordinateur ne permettra pas de répondre au problème global de la revalorisation des carrières de l’ensemble des enseignants.
Le SE-UNSA attend d’avoir communication de l’intégralité du rapport Pochard pour mieux l’analyser. Qu’en retiendra le Ministre pour les négociations qui devraient suivre ?
C’est la question qu’avec le SE-UNSA, se posent des milliers d’enseignants.