Expérimentés dans 30 circonscriptions, les livrets de compétences ne remportent pas pour l’heure l’adhésion des enseignants. Intéressants certes mais trop lourds, trop pointilleux, d’un abord difficile, inadaptés pour servir de support à une communication avec les familles et surtout chronophages. Le tout bien sûr sur fond de précipitation : deux à trois mois tout au plus, autant dire qu’il s’agit de l’expérimentation la plus rapide de l’histoire de l’éducation !
Les collègues, las des réformes et des tâches nouvelles qui s’accumulent et sceptiques quant au devenir de leurs critiques, s’interrogent, à juste titre, sur l’opportunité de tester ces livrets avant l’entrée en vigueur des nouveaux programmes (rentrée 2008 en primaire ; rentrée 2009 pour le collège).
Le SE-UNSA demandera donc au ministère la prolongation de l’expérimentation. Pour l’heure, il appelle les enseignants à n’expérimenter le livret que sur quelques élèves et pour quelques piliers et insiste sur l’importance de faire remonter toutes les remarques à la DGESCO. Pas besoin d’un livret pour conclure à l’incompétence ministérielle !