L’année 2021 verra la mise en œuvre de plusieurs mesures impactant la rémunération des personnels de l’Éducation nationale.
Quelles sont les mesures ? Quels personnels seront concernés ? À quelle date les mesures seront-elles effectives ?
Le SE-Unsa fait le point.
Création du 7e échelon de la hors-classe
Pour les PE, certifiés, Peps, PLP, CPE et PsyEN, le 7e échelon de la hors-classe est créé ainsi qu’un 6e échelon de la classe exceptionnelle pour les CE d’EPS et les PEGC.
C’est la dernière mesure de la revalorisation prévue par l’accord du protocole PPCR(*) de 2015, accord dont l’Unsa était signataire. Cette mesure entre en vigueur à partir du 1er janvier 2021.
Cette mesure crée un échelon supplémentaire à l’indice 821 soit, une rémunération nette de 3021 euros nets mensuels.
Cela a une incidence sur la classe exceptionnelle. Pour la campagne 2021 2022, selon le cadre règlementaire actuel, seuls les personnels qui seront reclassés au 7e échelon ou qui obtiendraient le 7e échelon dans le cadre de la campagne de promotion 2020 2021 pourront être éligibles au titre du vivier 2.
Prime d’équipement informatique
En février ou mars, les collègues enseignants, PysEN percevront enfin une participation financière de l’employeur à leur équipement informatique. Cette prime d’équipement informatique, d’un montant de 150 euros nets, sera versée chaque année à la même période.
Le SE-Unsa a été entendu pour la prise en compte des PsyEN parmi les bénéficiaires mais il dénonce la mise à l’écart des professeurs documentalistes et CPE renvoyés à une mise à disposition de matériel par les établissements. Les discussions se poursuivent afin qu’ils perçoivent eux-aussi cette somme.
Pour le SE-Unsa, cette prime devra concerner tout le monde et être améliorée, dans un cadre pluriannuel.
Prime d’attractivité
À partir du mois de mai prochain, tous les mois, les personnels enseignants CPE et PsyEN en début de carrière verront leur rémunération augmentée d’une prime d’attractivité pérenne. Cette prime concerne les personnels entre le 2e et le 7e échelon.
Pour le SE-Unsa, ce début de revalorisation doit s’amplifier, dans le cadre d’une montée en charge pluriannuelle, afin de concerner l’ensemble des personnels dans les années à venir. Au gouvernement de faire des propositions et d’investir à la hauteur des besoins.
Accélération de l’accès à la hors classe
Cette année, les taux de promotions à la hors classe passent de 17 à 18 % soit 1700 possibilités supplémentaires pour accéder à la hors classe.
Dernière tranche de la prime Rep+
Elle est prévue au Budget 2021. Quand et comment ? Alors que l’année scolaire est déjà largement commencée, aucune discussion n’a eu lieu. Le SE-Unsa continue à rappeler au ministre qu’il se doit de tenir ses engagements et vite.
Ajustement à la réévaluation du Smic
Comme chaque année, l’augmentation du Smic implique un ajustement des rémunérations de certains personnels contractuels afin de les aligner sur le salaire minimum.
Cette augmentation devrait se traduire par le versement d’une indemnité différentielle pour les contrats en cours et une revalorisation indiciaire de l’indice plancher pour les nouveaux contrats.
Indemnité de fin de contrat
La loi de transformation de la Fonction publique a introduit en 2019 la possibilité d’une indemnité en fin de contrat pour les agents publics. Cela concerne les contrats d’un an maximum signés à partir du 1er janvier. Une démission ou un licenciement qui écourterait le contrat, exclut l’agent du bénéfice de cette indemnité.
Le montant de cette indemnité est de 10 % de la rémunération brute globale cumulée sur le contrat. Elle est versée au plus tard un mois après le terme du contrat.
Pour le SE-Unsa, cette indemnité est une première avancée pour lutter contre la précarité. Elle doit inciter les employeurs publics à proposer des contrats plus longs.
L’avis du SE-Unsa
Le SE-Unsa accueille favorablement ces mesures d’amélioration du pouvoir d’achat. Pour autant, les comptes ne sont pas encore soldés et le SE-Unsa continue d’agir auprès du gouvernement pour que d’autres mesures de revalorisation soient actées dans les prochains mois, pour obtenir, par le biais d’une loi de programmation, un légitime rattrapage des rémunérations au bénéfice de tous et une réduction des inégalités, notamment par rapport au reste de la Fonction publique et aussi entre les femmes et les hommes.
(*) Parcours professionnels, carrières et rémunérations