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Bonne nouvelle : ce sont finalement 2 489 emplois qui sont créés pour la rentrée 2020 et non les 2 039 initialement prévus au budget 2021, soit 450 emplois supplémentaires. Cette dotation est conséquente dans un contexte de baisse des effectifs (- 73 119 élèves). Cependant le SE-Unsa sait que cette dotation importante ne suffira sans doute pas à répondre aux mesures nécessaires.
Alors que le 1er degré perd plus de 73 000 élèves et que se poursuit le déclin démographique, l’annonce d’une dotation positive de 2 489 emplois est une bonne nouvelle. Mais à y regarder de plus près, malgré ces postes supplémentaires, l’équilibre sera complexe à trouver car trop de besoins sont mis en concurrence les uns avec les autres.
Des engagements qui doivent être suivis d’effets
Après des annonces l’an dernier, il est désormais temps de tenir les engagements pris concernant l’effectivité des dédoublements des classes de GS, CP et CE1 en éducation prioritaire, ainsi que la limitation à 24 des effectifs de ces classes sur le reste du territoire. Des tensions existent au sein des écoles, pour les classes qui ne bénéficient pas du dédoublement et dans les secteurs ne relevant pas de l’éducation prioritaire.
Par ailleurs, 900 postes doivent être sanctuarisés pour les décharges actuelles des écoles de 1 à 3 classes (de 4 ou 10 jours annuels). Malheureusement ces décharges n’ont pas été pas effectives partout ni sur l’ensemble de l’année. Il sera donc nécessaire de réserver les moyens spécifiques, voire de créer des postes dédiés pour assurer ce qui aurait déjà dû l’être, car inscrit réglementairement.
Toujours concernant la direction d’école, 600 postes sont dévolus à l’augmentation des décharges (
voir notre article). Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les personnels concernés, même si les besoins des directrices et directeurs sont bien plus conséquents et nécessiteront d’être revus à la hausse au cours des prochaines années.
Enfin, des engagements avaient été pris l’an passé pour flécher les postes Usep dans près d’un tiers des départements. Cette année doit conduire à la poursuite des efforts là où ils n’ont pas été engagés et à la création de postes de professeur ressource autisme dans les départements qui ne l’ont pas encore fait.
D’autres mesures qui ne peuvent plus attendre
Il est temps que le ministère inverse la tendance ayant conduit à la fragilisation des Rased dont le rôle dans le traitement de la grande difficulté est essentiel, qui plus est dans cette période où la rupture scolaire a précisément touché avant tout les plus précaires et les plus en difficulté dans les apprentissages.
Il est également indispensable de renforcer le nombre des enseignants référents dans les départements et de dégager les moyens humains nécessaires à la coordination des Pial.
Le manque de remplaçants, déjà déploré depuis de nombreuses années, est aujourd’hui d’autant plus évident avec la crise sanitaire. Il est urgent de créer des postes de remplacement supplémentaires.
La structuration et la préservation de l’offre éducative en milieu rural nécessite une volonté politique qui doit se traduire par des actes.
Des améliorations sont donc possibles. Le déclin démographique est une occasion à saisir mais il est difficile d’imaginer que ces difficultés trouveront toutes des réponses à la hauteur des enjeux.
L’avis du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, cet abondement des moyens est une bonne nouvelle, il permet enfin d’apporter des réponses, même si elles sont partielles sur les sujets comme la direction d’école. Pourtant, les défis à relever sont si nombreux que le retard accumulé depuis plusieurs décennies risque de contrecarrer le succès des opérations de carte scolaire.
Le SE-Unsa, partout sur le territoire, sera vigilant quant à la mise en œuvre effective des engagements ministériels (notamment concernant les décharges de direction) et défendra toutes les décisions locales qui permettront d’apporter des réponses adaptées aux défis actuels.
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